Guinée : Kunfabo devient partenaire de MTN pour écouler ses smartphones
mardi 2 juin 2020
Les smartphones Kunfabo cartonnent au pays de Mory Kanté. Sa conceptrice, Fadima Kunfabo, porte une vision qui dépasse largement le cadre de la Guinée.
Kunfabo poursuit sur une lancée que la pandémie COVID-19 n’a pas enrayé. MTN Guinée vient de signer un partenariat avec Kunfabo pour permettre à l’entreprise de Fadima Diawara de proposer à la vente son smartphone dans leur boutique. « Les gens voulaient une boutique officielle ‘Kunfabo’ ! » estimait déjà Fadima Diawara – conceptrice des smartphones Kunfabo.
Il faut dire que cette entrepreneure, dont l’ascension a été fulgurante, ne manque pas d’ambitions. « le récit de la jeune guinéenne conceptrice de smartphones qui s’attaque à ce marché a plu et l’engouement est monté rapidement », a-t-elle indiqué. Preuve de cet engouement : d’autres entreprises n’hésitent pas à rejoindre Kunfabo dans la danse comme Bonagui Guinée qui a décidé d’équiper son personnel de smartphones Kunfabo pour fluidifier les communications entre le personnel. Ces récents soutiens ne sont que les deux derniers d’une longue liste.
Fadima Diawara avait déjà réussi à s’attirer de la Société Générale. « Ils m’ont prêté 200 000 euros. En contrepartie, ils participent à la vente de mes smartphones qui intègrent directement les applications de la banque », indique-t-elle. Cela favorise l’émergence du mobile banking, évitant ainsi aux personnes de se déplacer dans les agences. Cela limite donc le risque de propagation du virus. Ainsi, 3 000 modèles sont sortis d’usine : une production qu’elle souhaite augmenter afin de fournir ses futures boutiques partenaires.
Les portables s’arrachent
Durant le confinement, j’ai perfectionné le modèle pour le rendre encore plus attirant et en vendre en plus grand nombre. « Les portables se vendent bien, souvent à crédit pour 100 euros qu’il paie parfois en six fois », explique-t-elle. Hormis en Guinée, plusieurs autres partenariats pourraient voir le jour dans la sous-région. A terme, Fadima Diawara espère construire une boutique dans chaque pays où la marque est implantée.
Bientôt une levée de fonds ?
Si Fadima Diawara porte cette ambition, son coût n’en est pas moindre. « Nous avons besoin de lever 800 000 euros pour poursuivre notre croissance », chiffre-t-elle. Un objectif réaliste compte-tenu des premiers résultats positifs. « A l’issue de notre première année d’activité, notre chiffre d’affaires devrait avoisiner le seuil des 70 000 euros.avons réalisé un chiffre d’affaires de 70 000 euros », dit-elle. Puis elle poursuit : « Nous espérons multiplier par quatre ce chiffre d’ici l’an prochain grâce à la multiplication du nombre d’applications pré-installées sur notre téléphone susceptible d’attirer les potentiels clients vers notre téléphone », détaille cette jeune entrepreneure guinéenne.
Quid du profil des investisseurs ? « Tous les profils sont les bienvenues. Si c’est un business angels ou un fonds d’investissements, ce serait intéressant qu’il soit porté aussi par notre intérêt à créer un véritable impact social pour la co-émergence de nos pays », explique Fadima Diawara. Nul doute qu’avec cette vision, elle va attirer encore un grand nombre de regards sur Kunfabo pour le plus grand bonheur de ses clients.
(Source : Social Net Link, 2 juin 2020)