Guinée-Bissau : l’Etat veut céder 80 % dans Guinetel
mercredi 24 juillet 2024
En Guinée-Bissau, les sociétés publiques Guiné Telecom et Guinetel éprouvent des difficultés à s’imposer sur le marché télécoms. Le marché est dominé depuis de nombreuses années par Orange et MTN.
Le gouvernement bissau-guinéen envisage de vendre une participation de 80 % dans le capital de Guinetel, la filiale mobile de l’opérateur historique Guiné Telecom. L’initiative a été révélée le vendredi 19 juillet par l’agence de presse portugaise Lusa qui cite João António Mendes, président du conseil d’administration de la société publique.
M. Mendes a déclaré que plusieurs entreprises, fonds d’investissement et intermédiaires, dont une entreprise portugaise, ont déjà manifesté leur intérêt pour l’acquisition de Guinetel. Il a ajouté que les entreprises qui remplissaient « les conditions requises pour participer à l’appel d’offres » seront dévoilées dans la première semaine d’août.
« A ce stade embryonnaire, l’Etat va conserver 20 % qui seront mis à disposition pour que les acteurs nationaux, institutions ou particuliers, dans ce cas des privés individuels, puissent entrer dans le capital de Guinetel en tant qu’actionnaires », a déclaré M. Mendes.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la volonté du gouvernement bissau-guinéen de relancer l’opérateur historique qui peine à s’imposer sur le marché télécoms national, malgré le retrait de Portugal Telecom de son capital en 2010. En 2021, l’exécutif avait attribué de nouveaux titres d’exploitation à Guiné Telecom et Guinetel qui ont été mis en faillite technique en 2014.
M. Mendes estime que la revitalisation de Guinetel devrait permettre de « mettre fin à la bipolarisation » du marché de la téléphonie mobile national dominé par MTN et Orange. Il a ajouté qu’un troisième opérateur renforcerait la concurrence avec pour principales conséquences une amélioration des services et une baisse des tarifs actuellement pratiqués.
Isaac K. Kassouwi
(Source : Agence Ecofin, 24 juillet 2024)