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Groupement interbancaire monétique : la BCEAO organise la marche vers l’interbancarité

vendredi 19 septembre 2003

Le système bancaire de l’Union économique se caractérise par le recours excessif à la monnaie fiduciaire. Pour inverser la tendance, les responsables de la Banque centrale sont en train de mettre en place, avec les banques de l’Union, un Groupement monétique.

La mise du Groupement interbancaire monétique de l’Uemoa poursuit son bonhomme de chemin. Le GIM est juste la structure administrative et réglementaire de la monétique régionale. A la date d’aujourd’hui, 47 banques ont signé le protocole d’accord et le contrat constitutif du GIM, selon des informations recueillies auprès de la Banque centrale. La mise en place de ce groupement entre dans le cadre du vaste projet de modernisation des systèmes de paiement mis en place par la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouesr en concertation avec la communauté bancaire et financière de la sous-région. La réforme des systèmes et moyens de paiement doit faciliter les relations commerciales entre les acteurs économiques et à renforcer la pénétration et le rôle du secteur financier dans les économies. Il s’agit pour les autorités monétaires de transformer de manière profonde le système actuel caractérisé par l’importance des paiements en espèces, le faible niveau de sécurité et d’interbancarité et le coût élevé des transactions. Elle s’articule autour de trois axes : la modernisation du système d’échange et de règlement des transactions de gros montants avec la mise en place du système RTGS pour les paiements d’importance systémique, la réforme du système de compensation et enfin la mise en place d’une interbancarité des cartes au niveau de l’Union. C’est dans ce cadre que les autorités envisagent de lancer une carte bancaire régionale qui sera acceptée et utilisée sur l’ensemble de l’Union. La monétique dans la zone est exclusivement une monétique privative, basée sur le principe de l’intrabancarité. C’est-à-dire que chaque établissement développe son propre système d’émission et d’acceptation de carte qui n’autorise aux porteurs que les transactions dites sur sa banque. Ainsi, un porteur d’une banque donnée ne peut effectuer des retraits que sur les automates de sa banque et réaliser des transactions de paiement qu’auprès des commerçants affiliés à celle-ci.

Par conséquent, l’interbancarité n’existe pas entre les différents réseaux bancaires de l’Uemoa. Les seules possibilités d’interbancarité qui existent sont offertes par les grands émetteurs de cartes (Visa, Mastercard, Amex, etc.) à un coût plus élevé. Le nombre de cartes bancaires en circulation dans les pays de l’Uemoa est estimé à 400. 000, dont 80% en Côte d’Ivoire et au Sénégal. Le nombre de terminaux de paiements électroniques est de 667. Moins de 25% des banques émettent les cartes bancaires dans la sous-région Les banques ne se sont pas encore accordées sur la question des droits de vote. Les banques issues des réseaux bancaires étrangers sont opposés au principe de répartition qui a été retenu par les directeurs généraux lors de la réunion qui s’est tenue le 10 septembre 2002 à Abidjan. En effet, lors de cette réunion, le principe qui a été retenu repose sur la répartition des droits de vote, pour 75% à parts égales et 25% en fonction du poids monétique, sur une période de deux ans au delà de laquelle il sera procédé à un ajustement des droits de vote en fonction du chiffre d’affaires monétique de chaque banque. Aujourd’hui, les banques issues des réseaux ont fait savoir leur volonté de d’avoir des droits de vote plus importants au sein de la structure de gouvernance. Cet argument n’a pas été accepté par l’unanimité des banques membres ce qui a entraîné la non-adhésion. Les négociations avec VISA n’ont pas évolué depuis notre rencontre de septembre 2002 à Abidjan. Les points d’achoppement concernent deux points. Il s’agit de la représentation des banques de auprès de cette structure et de la cohabitation du logo Uemoa avec celui de la marque Visa sur les vitrophanies au niveau des commerces. Les responsables du projet prévoient d’organiser d’autres rencontres avec Visa pour aboutir à un accord et de poursuivre également avec les autres émetteurs internationaux Mastercard, JCB, American Express.

Ismaïla Dieng

(Source : Le Journal de l’économie 15 septembre 2003)

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