Grève de l’intersyndicale des travailleurs de la Sonatel : Les usagers déplorent un manque de communication
vendredi 18 novembre 2011
La grève de 24 heures qu’observait, hier, l’intersyndicale des travailleurs de la Sonatel a surpris de nombreux usagers. Ils dénoncent un manque de communication sur ce mouvement.
Le mot d’ordre de grève générale d’avertissement de 24 heures de l’intersyndicale des travailleurs de la Sonatel a été bien suivi hier. Comme il fallait s’y attendre, les usagers en ont beaucoup pati.
Des clients rencontrés au niveau d’agences visitées, dénoncent le manque de communication des grévistes. Ce qui leur a valu des déplacements pour rien.
Ces clients ont été contraints de regagner leurs domiciles, en attendant la levée du mot d’ordre pour pouvoir honorer les factures impayées, s’abonner à l’Internet, récupérer des numéros perdus ou encore rétablir des puces bloquées etc.
Au niveau de l’agence de la Médina, c’était le calme plat. Sur les lieux, des portes peintes en beige étaient fermées, avec des cadenas et de grosses chaînes. Seuls les vigiles étaient devant la porte, pour assurer la sécurité et sévir d’interlocuteurs aux gens qui n’étaient pas au courant du mouvement d’humeur.
Une dame se plaint auprès du vigile : « comment ça en grève ? Je n’étais pas au courant. Ils devaient au moins avertir les clients ». La dame de renchérir : « je dois payer ma facture aujourd’hui, car c’est le dernier délai. Et tout le monde devait être au courant ».
Même décor à Bourguiba, devant l’agence ou est écrit « fermé », les vigiles et les agents sont à l’intérieur, mais se tournent les pouces. Seul un agent est à l’extérieur pour parler aux clients. « Nous sommes en grève, mais si c’est pour Internet, on récupère les demandes et on fait l’enregistrement aujourd’hui ». Ici, les clients défilaient comme s’ils n’étaient pas au courant.
Une veille dame, habitant à Sacré-Coeur exprime sa désolation. « Ce n’est pas sérieux, nous n’avons pas été au courant, on s’est inutilement déplacé sous cette chaleur. La prochaine fois, ils doivent aviser les clients », déclare-t-elle.
Sur l’avenue Cheikh Anta Diop de Dakar l’information semble être est bien reçue par les usagers. Seuls les vendeurs de recharge meublent le décor.
Pas d’impacts chez les vendeurs de « seddoo » et de cartes
La grève n’a pas eu de’impacts sur les vendeurs de recharge « Seddoo » et de cartes. C’est l’avis de certains d’entre eux. « Oui nous sommes au courant du mouvement, mais depuis ce matin, on vend normalement et ça marche comme d’habitude », déclare Moustapha Sarr, vendeur de « Seddoo ».
Entouré de clients, Abdoulaye Pouye jeune vendeur renseigne. « Moi, j’avais pris mes dispositions pour acheter beaucoup de cartes de recharge. Mais la vente suit son court normal ».
Même son de cloche chez Bacary Sarr. « Depuis ce matin, je fais des transferts et il n’y a pas de problème », indique-il.
Adama Aidara Kanté
(Source : Le Populaire, 18 novembre 2011)