Grève de l’intersyndical des travailleurs : Mot d’ordre largement suivi
vendredi 19 février 2016
Contre l’externalisation du réseau et la forte présence d’employés intérimaires au sein de la boîte, les travailleurs de la Sonatel ont entamé hier une grève de 2 jours. Le secrétaire général de l’intersyndicale, Babacar Sarr, renseigne que « 80 à 90% » des travailleurs ont respecté le mot d’ordre.
Le secrétaire général de l’intersyndicale des travailleurs de la Sonatel tire un bilan « satisfaisant » au respect du mot d’ordre de grève de 48 heures entamées depuis hier. A en croire Babacar Sarr, le mouvement a été suivi par « 80 à 90% » des travailleurs. « A part les intérimaires, le mot d’ordre a été bien suivi par nos travailleurs », se félicite le syndicaliste, joint hier en début de soirée pour faire l’évaluation de cette première journée de grève. Il faut savoir que cette grogne au sein de l’entreprise fait suite à la décision de l’actionnaire principal, France Télécom de procéder à l’externalisation du réseau. Une couleuvre que les travailleurs ne comptent nullement avaler. « Le point fondamental, c’est de faire face et de combattre l’externalisation de toute la chaîne technique du réseau de la Sonatel. Ceci viole le Code des télécommunications qui n’est pas en phase avec la convention de concession de la Sonatel et qui ne respecte pas le cahier de charge de l’entreprise. Et ça, c’est inadmissible. On ne peut pas l’accepter dans un pays comme le Sénégal », a pesté rageusement Babacar Sarr sur la Rfm.
L’autre motif à l’origine du mouvement d’humeur des travailleurs de la Sonatel est l’affluence d’employés intérimaires au sein de la boîte. Une donne qui devrait changer selon, l’intersyndicale. « Malheureusement que cela fait partie des motifs de notre grève. La majeure partie des travailleurs qui sont aujourd’hui à la Sonatel sont des intérimaires. Nous l’avons dénoncé et mis dans la plateforme revendicative. Aujourd’hui, la Sonatel doit recruter tous les intérimaires qui occupent des postes permanents », intime M. Sarr. Selon lui, cette grève de 48 heures « n’aura pas un impact technique » sur le réseau de la Sonatel. Toutefois, Babacar Sarr et Cie qui interpellent le Président Macky Sall, promettent de passer à la vitesse supérieure si le statu quo persiste.
Babacar Guèye Diop
(Source : Le Quotidien, 19 février 2016)