En visite à Dakar les 27 et 28 février 2014, M. Pierre Dandjinou, vice-président d’ICANN pour l’Afrique appelle les africains à plus d’engagement et d’actions dans la gouvernance mondiale d’internet. Il s’exprimait Vendredi lors d’une rencontre avec les acteurs de l’internet du Sénégal à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Devant les enjeux et défis énormes qui interpellent la gouvernance d’internet dans son ensemble au niveau mondiale ; M. Dandjinou appelle les africains à s’engager dans les processus mondiaux de concertation et de décisions pour porter la voix de l’Afrique.
Ces enjeux et défis ont pour nom la probabilité d’une fragmentation de l’internet suite à une série de risques dont la cybercriminalité, le non respect des droits humains et de la vie privée sur Internet. Les révélations de Snowden aux Etats Unis, les possibilités de surveillance des citoyens par les pouvoirs publics et les inquiétudes liées à la sécurité du Net sont autant d’évènements récents qui amènent de plus en plus d’Etats à œuvrer pour la sécurité de l’Internet et à demander une plus grande implication de tous dans la sécurisation et la gestion de l’outil incontournable qu’est devenu Internet.
Face à ces défis , Pierre Dandjinou souligne « qu’en plus des rencontres du forum mondial sur la gouvernance de l’internet , les organisations en charge de l’internet ont pris des initiatives commençant par la déclaration de Montévidéo qui demande moins d’emprise de l’administration américaine sur la gestion de l’internet et une plus grande internationalisation des fonctions de l’IANA ». Au demeurant, la conférence sur l’avenir de l’internet du 23 au 24 Avril 2014 au Brésil discutera entre autres sujets des recommandations du panel de haut niveau institué pour discuter de l’avenir de la coopération mondiale dans le domaine de l’Internet.
En outre, le démarrage de la mondialisation d’ICANN avec l’installation de hubs hors des Etats Unis (Singapour et Istanbul) et sa probable mutation en organisation internationale accentuent les défis et interpellent les acteurs africains à plus d’actions. Il s’agira de redéfinir le rôle des acteurs, mais surtout de trouver un mécanisme garantissant le multilatéralisme. Selon Pierre Dandjinou « si l’on ne peut plus accepter qu’un seul Etat (les Etats Unis) ait un rôle prépondérant, il faut également trouver une formule robuste et légitime qui assure l’ouverture, la résilience et la sécurité de l’internet, un seul internet pour tous ! »
M. Dandjinou n’a pas manqué de souligner la morosité de l’industrie des noms de domaine en Afrique avec sept registrars existants sans oublier les difficultés dans la gestion technique des cctlds des pays africains. Nous rappelons que l’ICANN est l’acronyme pour Internet Corporation for Assigned Names and Numbers. L’ICANN est un organisme de coopération internationale à but non lucratif créé en 1998 et dont l’objectif est de piloter la gestion internationale de l’attribution des noms de domaines et des adresses IP.
Mamadou LO
Membre du groupe multipartite sur la gouvernance d’internet en Afrique
(Source : Pressafrik, 3 mars 2014)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000