Gouvernance de l’Internet en Afrique : L’harmonisation des initiatives, une nécessité
jeudi 20 octobre 2011
Face à l’enjeu de la gouvernance de l’Internet, l’Afrique a lancé plusieurs initiatives. Cependant, elles devraient être harmonisées, selon la Commission économique pour l’Afrique (Cea).
La gouvernance de l’Internet est devenue un enjeu majeur. Et l’Afrique ne compte pas être en reste. Pour cela, de multiples stratégies, quoiqu’embryonnaires, ont été lancées sur le continent.
Parmi elles on peut citer l’Afnog (African network operators’ group), un cadre de partenariat regroupant les exploitants africains de réseaux ; le forum AfricaCert dont le rôle, en plus d’apporter une assistance technique, est de gérer les questions de sécurité et de sûreté, de promouvoir des accords et normes afin d’empêcher les incidents.
On peut aussi citer d’autres initiatives, telles que l’Aftld (Africa top level domains organization), un forum visant à canaliser les points de vue des Etats membres, ainsi que l’Afpif (African peering and interconnecting forum) pour l’interconnexion sur le continent afin de minimiser les coûts.
La plupart de ces forums de consultation et de discussion entre acteurs du net ont été lancés avec l’appui de la Commission économique pour l’Afrique (Cea) et l’Union africaine (Ua). Cependant, ces initiatives restent insuffisantes pour assurer une bonne gouvernance de l’Internet sur le continent. D’où la nécessité, selon Makane Faye de la Cea, de les harmoniser.
La gestion des adresses IP desservant l’Afrique est quant à elle assurée par AfriNic, le dernier et le plus petit des registres d’adresses IP dans le monde. Selon son directeur, Adiel Akplogan, AfriNic définit la politique de gestion des ressources de l’Internet en Afrique et assure le renforcement des infrastructures du net, notamment par l’installation de copies de serveurs-racines sur le continent. L’AfriNic a aussi formé 2.500 ingénieurs africains sur la gestion des adresses IP. Il permet en outre de maintenir un dialogue continu sur la gestion des ressources entre gouvernements, régulateurs et développeurs.
Seydou Ka
(Source : Le Soleil, 20 àctàbre 2011)