Gouvernance de l’Internet : Comptes et mécomptes d’un secteur porteur
vendredi 20 septembre 2013
Des acteurs du secteur des Technologies de l’information et de la communication (Tic) se sont retrouvés hier à Dakar pour plancher sur la gouvernance de l’internet.
L’économie numérique sénégalaise recense ses faiblesses et ses forces. Des acteurs des Technologies de l’information et de la communication (Tic) se sont réunis à cet effet, hier, à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), dans le cadre d’un Forum national sur la gouvernance de l’internet.
Organisée par Isoc Sénégal, cette rencontre est un préalable à la tenue des Forums africains sur la gouvernance de l’internet (IAF 2013) et mondial (IGF 2013). Ainsi, les acteurs sénégalais en Tic peaufinent des propositions qui seront portées à la connaissance de leurs pairs à travers le monde.
Hier donc, diverses problématiques ont été soulignées autour du thème centre : ’’’Le Sénégal dans l’économie numérique : forces et faiblesses’’. Les panélistes ont listé la fracture numérique, problème majeur de ce secteur, l’analphabétisme, la pauvreté et le déficit et parfois le manque d’électricité, estimant que cela plombe l’essor de l’économie numérique au Sénégal. A cela s’ajoute une faible coopération entre acteurs dans le pays. Selon Khoudia Sy, ingénieur de son état et représentant l’association Senchix à ces échanges, l’un des points majeurs de l’IGF 2013 est le ’’link’’ (lien) : ’’On doit d’abord faire le link entre nous acteurs du secteur, échanger mieux et plus sur ce que nous faisons.’’
D’après par ailleurs l’enseignant à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, Aboubakary Diakhaby, ’’on a eu ici beaucoup de ministres, et chaque ministre qui arrive souhaite prendre le temps de comprendre. Et des fois, avant qu’il n’y arrive, il part. Donc, rien ne peut être fait. Même si on a tout, on aura des problèmes pour partir’’. Il a énuméré beaucoup de projets numériques, comme les universités virtuelles sur lesquelles le Sénégal serait pionnier en matière de réflexion, mais le pays est le dernier en application. ’’Il faut que nos autorités prennent en charge cette question de manière beaucoup plus sérieuse’’, a lancé M. Diakhaby. Abondant dans le même sens, Karim Sy, représentant de l’incubateur d’entreprises Tic, Jokkolabs, est d’avis que les ressources humaines sont disponibles. ’’On doit participer au concert des nations. Il ne nous est pas demandé de créer la dernière plus grande technologie. Mais d’amener nos techniques’’, a-t-il indiqué.
Tout n’est pas cependant mauvais. Le passage des télévisions de l’analogie au numérique est un atout pour ce secteur. Tout comme le développement du haut débit mobile qui permet de booster la connectivité. L’arrivée prochaine de la 4G entre dans la même veine.
(Source : L’Enquête, 20 septembre 2013)