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Gouvernance d’internet : Un peu plus d’ouverture en 2012

mardi 25 octobre 2011

C’est vers une libéralisation des noms de domaine que la communauté internet s’apprête à aller. A partir de janvier 2012, le régulateur en chef de la toile, l’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers(Icann) lâchera la bride à de nouveaux noms de domaine génériques de premier niveau.

« La gouvernance de l’internet intéresse des millions d’africains. » Rod Beckstrom, actuel président du régulateur technique d’internet Icann(Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), ne croît pas si bien dire, tant la problématique fait débat depuis le lancement en 2003 du premier Sommet mondial sur la société de l’information(Smsi) et atterrit à Dakar où s’est ouverte, ce lundi 24 octobre, la 42ème Conférence internationale de l’Icann, présidée par le Chef de l’Etat Me Abdoulaye Wade. Occasion pour le régulateur en chef de l’internet, M. Beckstrom, d’annoncer, au cours d’une conférence de presse, le lancement dès janvier 2012, du programme des « noms de domaine de premier niveau pour les codes génériques », dénommée gTLD, acronyme de « generic top-level domain » ou domaine générique de premier niveau. Il s’agit en fait de ces extensions internet dont il existe une vingtaine telles que .COM ; .ORG ; ou encore .NET et dont le nombre pourrait bientôt passer à des centaines.

En réalité, c’est depuis le mois de juin dernier à Singapour que l’Icann a autorisé l’utilisation de nouveaux noms génériques ou de marques comme extension pour les noms de domaines sur Internet. Aussi, dès janvier 2012, des suffixes inédits vont ainsi pouvoir faire leur apparition et mettre en valeur différentes activités en ligne comme celles des entreprises ou des collectivités locales par exemple. Les premiers à en profiter devraient en toute logique être les entreprises et les villes, dans des visées marketing évidentes. Ainsi, à la place d’un traditionnel .COM ; .FR, il va bientôt falloir s’habituer à .MICROSOFT voire même un .PARIS ou encore .DAKAR.

Les adresses Internet vont ainsi pouvoir se terminer par n’importe quel mot dans n’importe quelle langue, donnant aux entreprises et organisations à travers le monde la possibilité de présenter leur marque, leurs produits, leur communauté ou leur cause sous des formes nouvelles et innovantes. A l’étude depuis de longs mois au fil des réunions publiques semestrielles de l’autorité de régulation d’Internet regroupant un grand nombre de parties prenantes, cette extension des noms de domaine, selon M. Beckstrom, ouvre la fenêtre « à toute entité située n’importe où dans le monde pourra ainsi effectuer une demande de création et d’exploitation d’un nouveau registre de Gtld. »

De nouveaux paradigmes ?

Côté enjeu, ces nouveaux domaines génériques de premier niveau sont censés contribuer au développement de la concurrence sur le marché des noms de domaines, « tout en garantissant la sécurité et la stabilité d’internet ». Aussi, le programme des nouveaux gTLD offre-t-il aux détenteurs de marques commerciales davantage de RPM(Mécanismes de protection des droits) que ceux qui sont disponibles dans les noms de domaines génériques de premier niveau existants tels que .COM, .NET et .BIZ.

Aussi, l’importance de ce changement apporté au système de noms de domaine est à la mesure de l’ouverture internationalisée du choix permettant aux utilisateurs du monde entier et particulièrement d’Afrique, d’opter pour des noms de domaines dans leur langue maternelle et leur propre alphabet. Dès lors, n’importe quel groupe, mouvement ou collectivité pourra lancer une procédure pour obtenir une ou plusieurs extensions à son nom. Le processus d’attribution, encore abstrait, promet toutefois d’être complexe et relativement cher. Aussi, la question de son coût n’a logiquement pas été éludée. Entre 18.000 dollars (9 millions de FCfa) et 25.000 dollars (12,5 millions de FCfa), le coût apparaît trop élevé, pour certains. Mais pour le président de l’Icann, « le système de nom de domaine de premier niveau n’a pas de prix », dit-il avant d’ajouter que « l’ICANN a mis un fonds de deux millions de dollars pour aider les candidats qui veulent postuler. »

La haute autorité de gestion des noms de domaines dans le monde n’aurait, jusqu’à présent, accordé que 22 noms de domaines génériques (contre environ 250 extensions correspondant chacune à un pays). La dernière extension autorisée par l’ICANN a été, en avril dernier, le fameux .xxx, destinée à l’industrie pornographique. Cette annonce est sans conteste, l’un des plus grands changements concernant les noms de domaine depuis l’apparition du .COM en 1985.

Rappelons que l’Icann est responsable de la gestion des adresses IP utilisées pour identifier les ordinateurs sur Internet et c’est aussi l’autorité qui, en dernier ressort, a la main sur les noms de domaines génériques (top-level). Elle fut détachée du ministère américain du commerce (Department of Commerce), qui a commencé à gérer Internet depuis ses débuts jusqu’à la fin des années 1990. De par sa position, elle est soumise à une certaine pression. Beaucoup disent attendre d’elle, en particulier, qu’elle intervienne pour faire le ménage parmi les spammers et réduire les activités criminelles sur Internet, alors que ses responsables déclarent qu’ils ne contrôlent pas le contenu publié sur internet et qu’ils « ne peuvent mettre fin à la propagation de courriers électroniques indésirables ». La présente Conférence mondiale qui se tient jusqu’à vendredi et qui réunit quelque 1.500 participants en provenance de 130 pays, débouchera peut-être sur de nouveaux paradigmes.

Malick Ndaw

(Source : Sud Quotidien, 25 octobre 2011)

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