« Global Voice n’est pas opérationnelle », selon les travailleurs de la Sonatel
lundi 2 août 2010
C’est depuis dimanche 1er août 2010 que Global Voice devait commencer son travail de contrôle et de tarification des appels entrants au Sénégal. Mais, selon les travailleurs de la Sonatel, sur les ondes d’une radio de la place, « cette société n’est pas encore opérationnelle ».
En effet, comme prévu, les travailleurs de la Sonatel n’ont pas laissé Global Voice faire ses installations dans leurs locaux. « Elle (Global Voice) ne mettra pas les pieds à la Sonatel », lâche un travailleur de cette entreprise, avant d’ajouter que « Global Voice a même demandé des informations que nous avons refusé de lui livrer, car nous ne la reconnaissons pas ».
Par ailleurs, les travailleurs de la Sonatel continuent de décrier la méthode utilisée par le gouvernement. Mais s’ils estiment avoir perdu un combat, la guerre, elle, est loin d’être gagnée. « Nous reconnaissons avoir perdu un combat, celui d’amener le Chef de l’Etat à retirer le décret. Mais la guerre est loin d’être gagnée. La lutte continue. Nous poursuivons les discussions avec les autorités et les autres acteurs », précise le Secrétaire général des travailleurs de la Sonatel.
Les Sonatéliens qui disent tenir le bon bout dans cette affaire, annoncent déjà les premières conséquences relatives à la révision du contrat entre Sonatel Orange et certains pays de la sous-région, mais aussi à la décision d’autres ne plus faire passer des communications vers le Sénégal. Ce sont le Gabon, le Togo, le Bénin, le Cameroun, le Nigéria, le Maroc...
De leur côté, les autorités de l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp) minimisent la décision de ces pays qu’elle considère comme un pourcentage faible des appels entrants au Sénégal, contrairement, à des pays comme l’Italie, la France, l’Espagne, les Etats-Unis d’Amérique...
(source : Ferloo, 2août 2010)