Global Voice Groupe : un crime de la pire espèce
mardi 31 août 2010
"A la suite de l’adoption du décret n° numéro 2010-632- du 28 mai 2010 qui introduit un nouveau système de contrôle et de tarification, Nouvelle Vision s’indigne et dénonce vivement ce système de détournement organisé entre l’Agence de Régulation des Télécommunications et des Postes, bras de l’Etat et GLOBAL VOICE Groupe. Nouvelle Vision Africaine salue l’initiative et l’action de l’intersyndicale de la SONATEL et décide de rallier son combat pour exiger le retrait du décret adopté dans des conditions douteuses et qui accorde à GVG le contrôle de tous les appels entrants au Sénégal. Sous le prétexte fallacieux, de lutter contre la fraude et d’augmenter les recettes de l’Etat, il s’agit une fois de plus de poursuivre le processus de destruction du tissu économique national qui s’est accéléré depuis l’an 2000.
L’Etat carnivore aurait pu faire une cure d’amaigrissement en diminuant son train de vie dans un premier temps et en prenant les dispositions nécessaires pour lutter contre la corruption par la poursuite devant le juge des Ministères impliqués dans les audits commandités par l’Autorité de régulation des marchés publics, parmi lesquels, on retrouve le super Ministère du fils du Président de la République.
Cet acte est illégitime et indécent pour ce peuple qui continue de souffrir des méfaits des coupures d’électricité et des inondations et qui ne compte que sur l’apport des sénégalais qui ont eu la chance de sortir du pays.
Ce que Nouvelle Vision Africaine trouve encore de choquant dans cette affaire, c’est que les règles de la transparence n’ont pas été respectées. Ce n’est pas pour rien que les Ministres des Télécommunications des Etats membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine ont demandé à ce qu’un avis technique de l’Union Internationale des Télécommunication soit requis en plus du souhait de la non application de la nouvelle tarification dans les Etats membres de l’UEMOA. A la limite, cette mesure du « panafricaniste Wade » est en contradiction avec la mise en place d’un espace économique unique en Afrique de l’Ouest. Nous pensons que c’est aussi l’occasion pour toutes les institutions Américaines de lutte contre la corruption, les Nations Unis et l’Union Africaine, forums de Télécommunications, la CEDEAO, l’UEMOA...de s’impliquer dans un tel combat.
Aux Etats-Unis lors que le problème de Toyota avait éclaté, la Justice et le Congres Américains avaient immédiatement réagi en convoquant la Direction Générale de Toyota pour qu’il vienne s’expliquer. La lumière sur toute cette affaire a faite. Des mesures punitives et correctives ont été prises par la suite et ce problème définitivement réglé.
L’installation de GVG a augmenté substantiellement les coûts des appels entrants au Sénégal. Ce petit groupe méconnu avec des Sénégalais qui ont vendu leur âme au diable n’a eu aucune idée des efforts déployés par l’ensemble du personnel de la Sonatel dans le développement de la Sonatel et des Télécommunications au Sénégal. GVG aurait investi un montant de 2 Milliards et compte avec l’ARTP récolter 5 Milliards par mois : une moitié pour l’ARTP et l’autre moitié pour Global Voice Group. GVG sur 5 ans après avoir investi que seulement 2 Milliards aurait un retour sur investissement de 150 Milliards de Francs CFA. Plus en détails, sur les 140 francs CFA encaissés de la minute de communication entrante par la Sonatel sa quote part ne serait que 65 francs CFA malgré son investissement sur le réseau et celle de GVG est de 75 F Cfa. C’est un crime contre le peuple Sénégalais.
Quelle est la teneur de l’avis de la Direction Centrale des Marchés Publics pour ce marché de gré à gré entre l’Etat et GVG ? La demande d’explication de l’ARTP est la preuve que certains éléments du dossier ne sont pas suffisamment clairs.
Cette affaire interpelle toute la classe politique et la société civile. La représentation nationale doit prendre ses responsabilités en mettant en place une commission d’enquête parlementaire. La Commission nationale de Lutte contre la non transparence, la corruption et la concussion doit enfin montrer qu’elle n’est pas une coquille vide.
La société civile doit aussi s’interroger sur le devenir du respect de la vie privée avec cette intrusion de GVG. En effet, le contrôle des appels entrants rappelle l’ère révolue des régimes totalitaires. C’est peut être la dernière trouvaille du régime libéral pour gagner usurper le pouvoir à nouveau en 2012. Mais, le peuple ne se laissera pas faire quelque soit les armes utilisées par un pouvoir agonisant.
Nous rappelons que toutes les personnes impliquées et qui abusent des biens du peuple, répondront de leurs actes un jour devant la justice. Il est impératif que nous mettions a contribution les différentes forces vives du pays pour arrêter l’amateurisme de Abdoulaye Wade et bouter son régime hors du pouvoir".
Bocar Moussa Bâ,
Nouvelle Vision Africaine,
Washington-DC,
Bocar.ba@gmail.com
(Source : Ferloo, 31 août 2010)