Global Voice Group ne peut pas lutter contre la fraude : cas pratique Guinée
jeudi 29 juillet 2010
Dans sa croisade contre l’installation de Global Voice Group au Sénégal, la Sonatel semble chercher partout les arguments. Une lettre d’Orange Guinée a été distribuée aux journalistes pour relever l’incapacité de Global Voice Group à lutter contre la fraude.
La lettre signée par plusieurs opérateurs de télécommunication de la Guinée : Areeba Guinée, Intercel Guinée, Cellcom Guinée et Orange Guinée indique que Global Voice Group ne peut pas lutter contre la fraude. Dans la lettre adressé au directeur général d’ARTP on peut lire : « l’initiative prise par l’ARTP avec la mise en place du STP et de son partenaire technique Global Voice Group(GVG) avait principalement pour but de lutter contre la fraude engendrée par les routes grises et par conséquent d’optimiser les recettes des opérateurs et de l’autorité de tutelle. Aujourd’hui, après plus de quatre mois, le constat est on ne peut plus clair : la fraude s’est intensifiée avec la prolifération des SIM-BOX et les volumes réalisés par les opérateurs ont chuté de façon considérable entrainant un manque à gagner difficile à combler par ailleurs... ».
Ainsi poursuit la lettre, « nous réclamons également le remboursement des sommes payées sur nos revenus à l’international et destinées à GVG qui a entièrement failli à délivrer le service attendu contre une rémunération déjà perçue. Nous nous réservons le droit d’entreprendre toutes les actions nécessaires ici ou ailleurs pour récupérer notre argent indûment versé à un prestataire défaillant ».
Devant la presse, le directeur de la réglementation et des affaires juridiques de la Sonatel a réaffirmé la possibilité et les compétences de sa société de faire ce contrôle. De même parlant du rôle de l’ARTP, M. Seydi Ahmed Sy Sarr trouve « scandaleux que celui qui te contrôle à tes frais puisse avoir des doutes sur tes chiffres ».
Ndiaga Diouf
(Source : Pressafrik, 29 juillet 2010)