Ghana : toute destruction d’infrastructures télécoms fera l’objet de poursuites judiciaires
jeudi 9 décembre 2021
Cinq ans après avoir obtenu un statut particulier pour les infrastructures télécoms, les opérateurs télécoms continuent à y déplorer des dégâts lors de chantiers routiers et autres. A l’heure où la transformation numérique est au cœur des enjeux de développement du pays, la ministre veut y mettre fin.
La ministre des Communications et de la Digitalisation du Ghana, Ursula Owusu-Ekuful, a mis en garde les entreprises de travaux publics ainsi que les populations sur l’atteinte aux infrastructures télécoms comme la fibre optique. La semaine dernière, elle a affirmé que toute destruction d’infrastructures télécoms fera l’objet de poursuites judiciaires et le contrevenant devra également supporter tous les coûts de restauration des infrastructures endommagées.
« Permettez-moi de mettre en garde les entrepreneurs routiers, les autres services publics et parties prenantes qui travaillent sur les corridors routiers que l’infrastructure de télécommunication a été désignée comme infrastructure d’information critique. C’est un crime de détruire les infrastructures de télécommunications et cela inclut les câbles de fibres optiques », a déclaré Ursula Owusu-Ekuful qui s’exprimait lors de la cérémonie de lancement des activités du 10e anniversaire de la Chambre des télécommunications du Ghana.
C’est depuis janvier 2015 que le gouvernement ghanéen a émis une directive qui protège les infrastructures télécoms. Signée par Alhaji Inusah Fuseini, alors ministre des Routes et des Autoroutes, cette directive interpelle les entreprises qui veulent entamer des chantiers de construction routière à prendre soin des infrastructures de fibre optique. Mais elle n’a pas toujours été respectée.
Au premier semestre 2019, la Chambre des télécommunications du Ghana dénombrait 2 000 coupures de fibre optique résultant d’actes de vandalisme et de travaux urbains. Alors que le Ghana est résolument engagé dans sa transformation numérique, la ministre des Communications et de la Digitalisation se montre plus sévère dans la préservation des équipements dédiés.
Consciente que la répression systématique n’est pas une solution, Ursula Owusu-Ekuful a appelé l’équipe nationale de coordination de l’ingénierie (NECT), présidée par la Chambre des télécommunications du Ghana et qui compte en son sein des entrepreneurs routiers, à plus de rigueur dans son travail pour réduire le nombre de cas de coupure de câbles de fibres optiques lors de travaux routiers.
Muriel Edjo
(Source : Agence Ecofin, 9 décembre 2021)