Ghana : en les accusant de sous-déclarer le trafic télécoms, Ursula Owusu-Ekuful nuit aux investissements, estiment les opérateurs
vendredi 22 novembre 2019
La Chambre des télécommunications du Ghana (GCT), l’organisme qui protège les intérêts des sociétés télécoms opérant dans le pays, s’est offusquée des accusations formulées à leur encontre par la ministre des Communications, Ursula Owusu-Ekuful.
Lors d’une conférence de presse organisée le 14 novembre dernier, et dont l’objet était les performances de la nouvelle plateforme de contrôle du trafic télécoms, la patronne du secteur ghanéen des TIC et télécoms a soutenu que le gouvernement perdait beaucoup d’argent avant la plateforme commune de contrôle, parce que les opérateurs télécoms sous-évaluaient le volume de leur trafic déclaré à l’Etat.
La GCT, qui considère que de telles déclarations nuisent à l’image de ses membres et à la confiance des investisseurs pour les TIC et télécoms ghanéens, a soutenu que les opérateurs présentent « un bilan exemplaire en matière de conformité fiscale et de respect de leurs obligations fiscales ». Elle a par ailleurs ajouté que « les rapports intérimaires reçus de l’Administration fiscale du Ghana (GRA) concernant les conclusions de la plateforme commune ne corroborent pas » les allégations de la ministre.
Selon la GCT, « les procédures de reporting financier du secteur sont rigoureuses et incluent des audits réguliers de la GRA, ainsi que des audits périodiques de l’Autorité nationale de la communication (ANC). Cela s’ajoute aux évaluations réalisées par des auditeurs externes de premier ordre jouissant d’une réputation mondiale ».
Dans un souci de saine collaboration, la GCT a sollicité que les membres du gouvernement, avant toute sortie médiatique relative à l’activité de ses membres, permettent d’abord à ces derniers d’examiner les informations qui doivent être partagées afin qu’elles soient complètes et appropriées.
(Source : Agence Ecofin, 22 novembre 2019)