La polémique enfle au Ghana sur la question de l’appel à la prière musulmane via whatsapp que veut instituer le ministre de l’environnement du Ghana au nom de la lutte contre la pollution sonore. Celui-ci voudrait remplacer les appels aux fidèles musulmans par un nouveau système d’alerte via whatsapp.
La mise en place du projet par l’État ghanéen est confirmé par Qemal Affagnon, responsable d’internet sans frontières pour l’Afrique de l’Ouest sur les antennes de RFI. Selon lui, cette innovation n’est pas du gout de tous les musulmans. D’autres sont favorables par contre d’autres ne le sont pas.
Cet expert révèle que la tranche de personnes défavorables à ce projet estime qu’il s’agit d’une atteinte à la liberté religieuse. Cependant, à la réalité ce projet épouse la dynamique du tout connecté et des smart things.
Monsieur Affagnon, poursuit son analyse en disant qu’il faut noter qu’en Afrique, le téléphone portable est « un outil de communication incontournable. Il y’a des personnes qui disposent de 2 voire plusieurs terminaux mobiles ». Par ailleurs, dans les zones où il y a internet les gens ont tout suite adopté whatsapp.
WhatsApp est une application très simple. Elle consomme moins de données et peut être utilisée par toutes les langues. La diversité des langues en Afrique est un facteur qui contribue à renforcer l’attrait de ce service de messagerie.
Maryse Atsé
(Source : ICT4Africa, 4 juin 2018)