Le gouvernement du Ghana décide en 2015 de se lancer dans le numérique avec le projet E-Ghana. C’est désormais l’heure du bilan.
Déployer un ensemble d’administration en ligne pour un accès aisé des populations aux services publics, améliorer la collaboration entre les ministères et le traitement des dossiers, et booster le rendement du gouvernement, tels étaient les objectifs visés par le projet E-Ghana, que le pays a décidé de se doter.
Grace à ce projet, les populations devrait également avoir un meilleur accès aux technologies de l’information et de la communication mais aussi à l’apprentissage et à des soins médicaux en ligne.
Des progrès dans le sens d’accomplir cette vision sont perceptibles puisque le Ghana occupe désormais la 6ème place dans le dernier classement des pays africains les plus développés en matière de TIC selon un récent rapport.
Cependant, le projet devrait être achevé avant le 1er janvier 2018, qu’en est-il réellement ?
Pour rappel, le développement du projet avait pour finalités les objectifs suivants :
- générer de la croissance et de l’emploi en tirant parti de l’information et technologies de la communication et des partenariats public-privé
- développer l’information contribuer à améliorer l’efficacité et la transparence de certaines fonctions gouvernementales au moyen d’applications gouvernementales électroniques
- automatisation des processus d’affaires du GRA (Ghana revenue authority)
La transparence
La transparence a été améliorée par une augmentation substantielle des enregistrements automatisés d’entreprises. (87 900) et les numéros d’identification fiscale (TIN) (425 305).
il y a eu une augmentation des nouveaux contribuables (estimée à 400 000) et des recettes perçues. Le montant perçu en taxes a triplé entre 2010 et 2015
eServices : les limites
Pour la mise en place de la dématérialisation du certificat de naissance, de l’enregistrement des mariages en ligne, l’enregistrement des sociétés, la vérification des antécédents criminels, l’analyse d’empreintes digitales, la vérification des curriculums pour les demandes de visa et d’emploi, le pourcentage de bénéficiaires utilisant ces services électroniques était très faible inférieur à 10%. Ceci est principalement dû à la faible pénétration d’Internet, à la mauvaise connectivité et au manque de sensibilisation des citoyens.
Maryse Atsé
(Source : ICT4Africa, 26 avril 2018)