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Gestion des déchets électroniques : une étude préconise une législation et un cadre institutionnel

jeudi 10 avril 2014

Une étude menée par une équipe de recherche pluridisciplinaire au Sénégal, au Mali et au Bénin et qui porte sur "les déchets électroniques et informatiques en Afrique" préconise le renforcement de la législation et un cadre institutionnel plus élaboré pour la gestion des déchets électroniques et informatiques.

‘’La recherche a montré que dans les trois pays où l’étude a été menée, il n’ y a aucune réglementation qui tienne compte de ces questions, et cela interpelle les décideurs politiques qui sont responsables d’élaborer des politiques et des programmes pour la protection des citoyens’’, a souligné l’un des chercheurs qui a dirigé l’équipe de recherche, Ramata Thioune, administratrice de programmes au Centre de recherche pour le développement international (CRDI).

Elle s’exprimait lors de la cérémonie de présentation de l’étude, organisée mercredi au siège du Consortium pour la recherche économique et sociale (CRES).

‘’On souhaite que les messages importants issus de la recherche, qui sont consignés dans cette étude, parviennent aux autorités, pour que des décisions soient prises afin que la législation soit améliorée et le cadre intentionnel élaboré pour le bonheur des citoyens’’, a-t-elle souligné.

D’où l’importance de cette publication qui ‘’défriche un champ de recherche pour inciter d’autres recherches sur cette problématique, notamment les agents de santé, les médecins pour montrer les incidences sur la santé, mais également les incidences sur l’environnement’’. En effet, pour Ramata Thioune, ‘’ces déchets contiennent des produits nocifs tels que le plomb, le mercure même si aujourd’hui la technologie commence à améliorer la fabrication’’.

Il s’agit ainsi, à travers cette étude disponible en ligne sur le site du CRDI, de sensibiliser les citoyens et les décideurs, les utilisateurs pour que des précautions soient prises, a-t-elle précisé.

C’est en fait ‘’une étude qui porte sur une thématique assez spéciale, à savoir les déchets électroniques et informatiques obsolètes, comme les ordinateurs, les téléphones portables’’.

Pour le chercheur environnementaliste du CRDI, ‘’les recherches ont montré plusieurs dangers dont des dangers d’ordre sanitaire’’. Par exemple, ‘’une femme enceinte exposée à ces déchets peut faire subir des dommages au fœtus avec des risques de malformation, mais malheureusement dans nos pays les chercheurs ne se sont pas encore penchés sur la gestion des déchets électroniques et informatiques’’, a-t-elle indiqué.

Co-directeur de la publication, Cheikh Diop, coordonnateur régional de cette étude et professeur à l’Institut des sciences de l’environnement (ISE), précise que cette étude, menée depuis 2007, couvrait le Mali, le Bénin et le Sénégal, avec une équipe de chercheurs dans chaque pays, qui comprenait des professeurs de différentes disciplines, comme la sociologie, l’économie, la chimie et plusieurs étudiants.

‘’Cet ouvrage est un clin d’œil aux décideurs à tous les niveaux pour les conscientiser sur le danger que constituent des déchets électroniques et informatiques (DEEI) qui contiennent des objets qu’on peut valoriser, mais aussi des substances dangereuses’’, a-t-il ajouté.

Dans beaucoup de pays beaucoup plus avancés en la matière, comme l’Inde et la Chine, ‘’on a essayé de faire une récupération des matériaux précieux qui se trouvaient dans ces déchets informatiques, mais comme il y a des substances nocives, les résultats n’ont pas tardé avec des problèmes de santé au niveau des populations, notamment les femmes et les enfants’’.

‘’Il y a de l’or, de l’argent et d’autres matériaux précieux dans les appareils électroniques et informatiques, mais une récupération artisanale peut causer des dégâts, comme c’est arrivé dans la banlieue de Dakar (Thiaroye) où la récupération du plomb a causé la mort d’une trentaine de personnes’’, a soutenu le chercheur.

‘’Il s’est agi avec cette étude de prendre les devants pour que, dans notre pays, on ne dise pas où étaient les universitaires, pour que cela ne se reproduise plus’’, selon Cheikh Diop.

Ainsi, ‘’on sera toujours au front pour interpeller les décideurs sur certains aspects et alerter l’opinion sur les dangers qui guettent les gens, par rapport à certaines pratiques’’, a-t-il promis.

Des propositions sont contenues dans l’étude, comme le renforcement de la législation pour ce genre de déchets, car il n’existe aucune réglementation à ce niveau. Il s’agit également d’arrêter ‘’d’importer ce genre de déchets, sinon créer des filières pour professionnaliser le métier de récupérateur, parce que ceux qui sont dans ce secteur ne savent pas à quel danger ils sont exposés avec ce type de travail’’.

L’ouvrage, intitulé ’’Déchets électroniques et informatiques en Afrique : Défis et opportunités pour un développement durable au Bénin, au Mali et au Sénégal’’, met ainsi en lumière le flux très important des matériels entrant dans les pays dans un état déjà obsolète.

(Source : APS, 9 avril 2014)

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