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Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2015 > Juillet 2015 > Genova, un militant des logiciels libres et open source

Genova, un militant des logiciels libres et open source

lundi 6 juillet 2015

Portrait/Entretien

Mamadou Diagne, plus connu sous le nom de Genova, est un informaticien, évidement, un geek et hacker. C’est un monsieur qui est très actif dans la communauté sénégalaise du Libre.

Depuis qu’il est dans ce métier, il a fait beaucoup de choses. Mais son objectif principal, c’est d’agrandir la communauté des utilisateurs des TIC, de montrer le savoir-faire des Africains, particulièrement des Sénégalais dans ce domaine. Genova est l’initiateur des Barcamps organisés au Sénégal. Il a créé aussi une application qui vous permet de twitter sans connexion internet.

Pourquoi avez-vous choisi d’être informaticien ?

Genova : L’informatique pour moi, c’était avant tout une passion. Lorsque j’étais jeune, j’aimais tout ce qui se passait sur un écran. Je regardais des dessins animés, des films de fiction et d’autres séries télévisées. Je veux dire que j’étais plongé dans les technologies, dans l’univers du cyber. Et le premier ordinateur que j’ai découvert était un IBM que j’avais retrouvé quelque part. Ainsi, je l’ai récupérer pour le faire tourner et commencer à écrire. Mon premier langage était du Basic. C’est cette passion qui m’a conduit à travailler aujourd’hui dans l’informatique et être un membre actif de la communauté open source.

Donc, vous avez commencé à coder avant d’étudier l’informatique ?

Genova : Oui, effectivement. Avant je ne savais même pas ce qui veut dire coder. J’ai trouvé cet ordinateur de marque IBM et à l’intérieur il y avait un guide qui expliquait comment faire un jeu qui s’appelait Monkey … avec du Basic ? C’est avec ce guide que j’ai appris les premières manipulations de base. Donc, étant jeune, entre treize et quatorze ans, j’ai commencé à faire mes « premières applications », j’ai commencé à bricoler des choses que je montrais à papa et à maman qui me demandaient c’était quoi ? Mes amis aussi ne comprenaient pas ce que je faisais.

Vous le savez mieux que nous, les choses évoluent chaque jour dans les TIC. Aujourd’hui c’est surtout la création et l’innovation qui comptent. Qu’avez-vous apporté dans ce sens ?

Genova : Pour ne pas être prétentieux, je peux dire que j’ai juste apporté ma petite pierre. C’est surtout mes activités ici au Sénégal, dans les communautés. C’est surtout emmener les Sénégalais à mieux utiliser les outils informatiques et particulièrement les logiciels open source. ¨Pour moi, c’est cet apport qui a été plus marquant. Sinon, c’est avec ce métier que je gagne ma vie. Je conçois des applications, j’essaie de développer des logiciels, des systèmes d’information. Je contribue dans les communautés comme celle de Twitter où j’ai eu à développer une application qui s’appelle Sn2twitter. Elle permet aux gens de twitter avec un sms. On essaie toujours de trouver des solutions adaptées aux réalités sénégalaises pour trouver des solutions à certains obstacles liés à l’utilisation des TIC.

Vous êtes un membre très engagé dans la communauté DakarLUG. Pouvez-vous nous parler un peu de cette communauté ?

Genova : DakarLUG, c’est Linux Users Group. Ce sont des personnes qui utilisent Linux qui se sont retrouvées dans une communauté pour s’entraider et aussi pour encourager d’autres personnes à les joindre. Nous essayons de former ou à aider les personnes pour une meilleure utilisation de ces logiciels.
Parmi les membres fondateurs je peux citer un monsieur qui s’appelle Thomas Noel et un autre du nom de Wilane.

Notre objectif principal c’est l’organisation d’activités autour des logiciels libres. Les activités sont diverses, de l’art, des mathématiques, des sciences, de l’infographie, etc. C’est tout ce que vous voulez, tant que vous utilisez des outils libres pour travailler, pour vous exprimer, vous êtes les bienvenus chez nous. On pense que l’outil libre est une alternative et surtout un moyen qui peut permettre aux Africains de se développer. Par exemple quand vous devez acheter un ordinateur ça un coût. Et si vous êtes obliger d’acheter les logiciels ou de les pirater, pour nous ce n’est pas un aspect valorisant. Ce qui important en tant que : Africain, artiste ou bricoleur, c’est de pouvoir faire comme on le sent avec ses propres outils. Pourquoi pas avec un logiciel wolof ou un autre dialecte ? Cela n’est possible qu’avec les outils libres. Ils vous permettent d’effectuer des personnalisations selon vos besoins.

Pour revenir à ta question, je veux dire qu’on essaie d’essaimer cette culture du libre ici au Sénégal et un peu partout en Afrique.

Existe-il quelque chose qu’on peut dire que c’est une création de la communauté DakarLUG ? Ou bien vous vous limitez seulement à l’organisation d’activités ?

Genova : Ce qu’on fait c’est de travailler ensembles, de réfléchir sur des problématiques. La dernière fois, c’était le 23 février passé, on avait organisé une journée de l’open data. Actuellement, nous sommes en train de travailler sur le projet d’open data et de gouvernement ouvert. Ces projet ont été élaborés et fait par les membres de notre communauté. Les travaux sont disponibles sur notre site internet. A l’heure actuelle c’est le projet sur lequel nous travaillons. Peut-être dans quelques années on verra beaucoup plus notre apport sur les TIC ici au Sénégal.

Si on estimait, votre communauté compterait combien de membres ?

Genova : Elle compte à-peu-près 400 membres sur la mailing liste et près de 1200 internautes qui nous suivent sur Facebook. Le plus grand événement que nous avons organisé a enregistré 300 participants.

Quel est votre analyse sur l’évolution du Libre au Sénégal et en Afrique ?

Genova : Comparer au reste du monde, je peux dire que nous sommes les derniers. Mais d’après les sondages, nous sommes assez représentatifs. Et il faut aussi comprendre que le libre a été toujours là. Peut-être c’était utilisé dans des secteurs un peu privés, par des gens un peu fermés. Ces dernières années certains ont pensé qu’il était nécessaire de partager avec les autres. Des communautés comme la nôtre existent dans d’autres pays en Afrique. Je peux parler des LUG qui sont : à Lomé, à Abidjan, en Afrique du Sud, au Maroc, en Tunisie, etc. Donc tous les gens qui sont au sein de ces communautés sont des travailleurs, des volontaires de l’open source. Certains, déjà, contribuent à l’élaboration de logiciels open source. A partir de là, si nous, communautés africaines, nous nous donnons la main, nous pouvons avoir un modèle économique propre à nos réalités.

Quels sont vos projets personnels ?

Genova : L’informatique est une passion pour nous. Ainsi nous voulons que nos jeunes frères comprennent les enjeux qui tournent autour des logiciels libres, du fonctionnement de l’internet. Il faut comprendre que le fait d’être membre de DakarLUG c’est du militantisme. Nous avons choisi utiliser l’outil informatique pour essayer de changer les choses. Il y a un slogan que j’utilise sur Twitter : changer votre monde avec les logiciels libres. Nous voulons changer l’évolution des choses pour que demain qu’on puisse donner des logiciels open source aux établissements, aux politiques, à l’administration pour qu’ils arrivent à mieux gérer leurs ressources.

Si je nous vous comprenons bien, le libre peut beaucoup apporter dans ce continent africain ?

Genova : Oui, le libre a beaucoup de choses à faire en Afrique. Quand vous avez un ordinateur, je me dis que, c’est à nous d’apporter ce qui doit accompagner la machine. Nous sommes disponibles à contribuer avec toute communauté, organisation ou structure, afin de leur apporter le nécessaire en matière de logiciels libres.

Nous ne pourrons pas vous quitter sans vous poser cette question : pourquoi avez-vous choisi ce pseudo qui est « dofbi » ? Nous rappelons, traduit en Wolof, ce mot veut dire « le fou ».

Comme je te l’avais dit, quand j’étais jeune, et que j’ai pris l’ordinateur que j’avais trouvé pour le dépoussiérer et commencer à l’utiliser pour écrire mes premières lignes de codes sur comment déplacer des objets … on m’avait traité de fou, « dofbi ». C’est pourquoi j’ai continué à utiliser ce pseudo sur internet. C’est marrant, mais il y a de cela vingt ans quand on faisait de l’informatique, pour certains, ce n’était pas naturel. Ils pensaient que c’était une chose pour les blancs, ainsi ils nous traiter de fou.

« Dofbi » ! Comment faire pour vous retrouver sur internet ?

Genova : C’est simple, il faut taper « dofbi » sur twitter, facebook, google, linked, etc pour me retrouver. La communauté aussi il suffit d’aller visiter notre site web qui est dakarlug.org.

(Source : Social Net Link, 6 juillet 2015)

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