OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2015 > Juin 2015 > Génération smartphone !

Génération smartphone !

mardi 16 juin 2015

Usages et comportements

Qui arrêtera cette jeunesse qui repousse chaque jour, que Dieu fait, les frontières du permis ? Dans sa façon de parler, de s’habiller, bref de se comporter, elle étonne les adultes de plus en plus perdus par les actes posés par des adolescents appartenant à la génération Smartphone. Celle qui télécharge des modèles de faire ou d’agir et de penser.

Les adolescents de Diourbel ont vu le « Bombass », le « Piscine party », et le « Beach party » sur la toile, tout comme les lesbiennes de Grand Yoff. Idem pour les inspirateurs de « Goody Town » qui ont sûrement vu ailleurs, cette torture corporelle, ce « supplice du diable » (ce qu’ils appellent en langue wolof « toroxal seytaani ». Il suffit de voir la nouvelle tendance de certains clips de rap sénégalais s’inspirant du modèle américain où le corps de la femme devient l’objet de tous les fantasmes.

Des corps nus, où l’exhibition des parties intimes piège le regard du téléspectateur qui n’en revient pas. Sur ces clips, les jeunes filles sont en cache-sexe, à défaut d’être en tenue d’Adam. Les garçons trainent des pantalons qui leur tombent sur les fesses. Ils appellent ça « check down ». Un autre anglicisme qui renvoie à celui des adolescents de Diourbel où un groupe a choisi la dénomination « VIP Fashion Club » avec la déroutante devise : « no drinking », « no smoking ». C’est l’arbre qui cache la forêt de la dépravation avec des adolescents qui font « parler » la bouteille et fument comme une cheminée pour être dans les vapes. Cette dépravation des moeurs a dynamité les murs des collèges, des lycées et des universités où les sorties pédagogiques se transforment, parfois, en des moments de débauches. A qui la faute ?

Nous nous garderons de tomber dans le piège de la critique facile qui met tout sur le dos des parents. Certes les géniteurs ont une part de responsabilité. Mais si les adolescents empruntent la voie de la dépravation des moeurs, ce n’est pas faute de repères tracés par des parents soucieux de l’éducation de leur fratrie.

Dans le lot d’explications on peut avancer que l’adolescence en elle-même est une crise des valeurs et gommage des repères antérieurs. Cette expérience initiatique renvoie à la métaphore de l’enfant au marteau qui casse le temple des interdits pour y ériger des abris provisoires de repères qu’il découvre au fur et à mesure de son évolution. Comme si l’aventure initiatique laissait évaporer tous les repères établis, seule condition, pour l’adolescent, de faire sa propre expérience. Il a compris que l’interdit réfigure sa propre transgression, c’est pourquoi l’adolescent questionne le fondement des valeurs au-delà de ce qu’elles prétendent être.

Surtout, lorsqu’il « surprend » des adultes en train de transgresser les interdits qu’ils couvrent du voile du langage suggestif du genre : « Namou ma dara », « Yaay bagn », « Tabax bémou kawé », etc. En plus, ces jeunes font face à plusieurs montages culturels du fait de la mondialisation. Ce sont les enfants génération Smartphone qui ne résistent pas à la tentation, tels des vignerons, de goûter à tous les vins. Plusieurs modèles s’offrent à eux et ils ne savent lequel choisir. Ils vacillent et perdent pied. C’est pourquoi l’avenir de notre pays est incertain, s’il doit miser sur une jeunesse « inconsciente ». Celle qui se laisse éblouir par le virtuel.

A quoi servira le Pse, si ceux qui doivent assurer la relève ne sont pas conscients de leur mission ? A quoi bon de lancer des réformes, mobiliser des ressources économiques, construire des infrastructures de dernière génération, s’il n’y a pas de relève de qualité ? Il y a de quoi avoir peur... pour notre pays !

Bacary Domingo Mané

(Source : Sud Quotidien, 16 juin 2015)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4358/5119 Régulation des télécoms
  • 354/5119 Télécentres/Cybercentres
  • 3260/5119 Economie numérique
  • 1900/5119 Politique nationale
  • 5119/5119 Fintech
  • 524/5119 Noms de domaine
  • 1697/5119 Produits et services
  • 1552/5119 Faits divers/Contentieux
  • 738/5119 Nouveau site web
  • 4661/5119 Infrastructures
  • 1705/5119 TIC pour l’éducation
  • 223/5119 Recherche
  • 248/5119 Projet
  • 3497/5119 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1837/5119 Sonatel/Orange
  • 1608/5119 Licences de télécommunications
  • 280/5119 Sudatel/Expresso
  • 936/5119 Régulation des médias
  • 1270/5119 Applications
  • 1027/5119 Mouvements sociaux
  • 1565/5119 Données personnelles
  • 131/5119 Big Data/Données ouvertes
  • 600/5119 Mouvement consumériste
  • 370/5119 Médias
  • 654/5119 Appels internationaux entrants
  • 1624/5119 Formation
  • 93/5119 Logiciel libre
  • 2017/5119 Politiques africaines
  • 966/5119 Fiscalité
  • 168/5119 Art et culture
  • 575/5119 Genre
  • 1614/5119 Point de vue
  • 1022/5119 Commerce électronique
  • 1457/5119 Manifestation
  • 320/5119 Presse en ligne
  • 125/5119 Piratage
  • 209/5119 Téléservices
  • 920/5119 Biométrie/Identité numérique
  • 309/5119 Environnement/Santé
  • 328/5119 Législation/Réglementation
  • 339/5119 Gouvernance
  • 1775/5119 Portrait/Entretien
  • 147/5119 Radio
  • 758/5119 TIC pour la santé
  • 270/5119 Propriété intellectuelle
  • 59/5119 Langues/Localisation
  • 1033/5119 Médias/Réseaux sociaux
  • 1933/5119 Téléphonie
  • 190/5119 Désengagement de l’Etat
  • 1063/5119 Internet
  • 119/5119 Collectivités locales
  • 391/5119 Dédouanement électronique
  • 1115/5119 Usages et comportements
  • 1037/5119 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 570/5119 Audiovisuel
  • 3130/5119 Transformation digitale
  • 386/5119 Affaire Global Voice
  • 154/5119 Géomatique/Géolocalisation
  • 314/5119 Service universel
  • 665/5119 Sentel/Tigo
  • 175/5119 Vie politique
  • 1533/5119 Distinction/Nomination
  • 36/5119 Handicapés
  • 688/5119 Enseignement à distance
  • 800/5119 Contenus numériques
  • 594/5119 Gestion de l’ARTP
  • 189/5119 Radios communautaires
  • 1717/5119 Qualité de service
  • 439/5119 Privatisation/Libéralisation
  • 134/5119 SMSI
  • 490/5119 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2724/5119 Innovation/Entreprenariat
  • 1326/5119 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 46/5119 Internet des objets
  • 172/5119 Free Sénégal
  • 623/5119 Intelligence artificielle
  • 200/5119 Editorial
  • 26/5119 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous