OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2019 > Octobre 2019 > Garantir l’accès au haut débit pour tous en Afrique : un enjeu à 100 (…)

Garantir l’accès au haut débit pour tous en Afrique : un enjeu à 100 milliards de dollars

jeudi 17 octobre 2019

Infrastructures

Alors que moins d’un tiers des Africains sont actuellement connectés à l’internet haut débit, le montant des investissements nécessaires pour garantir un accès universel, abordable et de qualité sur l’ensemble du continent d’ici 2030 s’élève à 100 milliards de dollars. Tel est le constat d’un nouveau rapport présenté à l’occasion des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale, qui plaide pour des mesures urgentes afin de combler le retard en matière de connectivité et définit une série d’étapes à suivre pour réaliser cet objectif ambitieux.

Fruit des travaux du Broadband for All Working Group [1], le rapport propose un éclairage concret et des pistes pour parvenir à cet objectif, dont un plan d’action détaillé. Garantir un accès universel au haut débit signifie, pour les pays africains, connecter plus de 1,1 milliard d’individus supplémentaires. Une ambition qui exigera des efforts inédits et concertés des gouvernements, du secteur privé, des partenaires du développement et de la société civile. Mais, selon le rapport, l’investissement en vaut la peine.

« Cette stratégie numérique est avant tout une stratégie de soutien à la croissance et à l’emploi, explique Makhtar Diop, vice-président de la Banque mondiale pour les infrastructures. Environ 450 millions de personnes devraient rejoindre les rangs de la population active en Afrique entre 2015 et 2035. Si les tendances actuelles perdurent, moins d’un quart d’entre elles décrocheront un emploi stable. L’extension de l’accès à l’internet va permettre de créer des millions de débouchés. »

Alors que le nombre de raccordements au haut débit en Afrique a franchi la barre des 400 millions en 2018 (soit pratiquement 20 fois plus qu’en 2010), le taux de pénétration de la 3G et de la 4G n’atteint que 25 % en moyenne. Et la couverture haut débit mobile ne dépasse pas les 70 % de la population africaine. Même en Afrique du Nord, les marges de croissance sont considérables, les réseaux 4G ne desservant que 60 % environ de la population. L’accélération indispensable de la transformation numérique de l’Afrique est confrontée à d’autres obstacles, notamment le manque de fiabilité et le coût des raccordements à l’électricité.

Selon le rapport, près de 80 % du total des investissements nécessaires sont directement liés au déploiement et à l’entretien des réseaux large bande. Mais connecter les populations actuellement privées d’accès à l’internet haut débit ne se limite pas aux seules infrastructures : environ 20 % des investissements concernent le développement des compétences numériques des usagers et la création de contenu local, sachant qu’entre 2 et 4 % des investissements devront par ailleurs viser la mise en place d’un cadre réglementaire adapté. Alors que le secteur privé a été à l’origine des initiatives les plus réussies en matière de haut débit, les organismes publics ont un rôle crucial à jouer, qu’il s’agisse de réglementer le secteur, pallier les éventuelles défaillances du marché ou installer les conditions propices à un accès ouvert et concurrentiel.

« Le développement de l’accès internet et de la couverture réseau ne progresse pas dans une grande partie de l’Afrique. Parallèlement, dans un grand nombre de pays, le prix du service est de plus en plus onéreux. L’amélioration de l’inclusion numérique passe par une collaboration plus efficace et capable de sortir des sentiers battus, plaide Doreen Bogdan-Martin, membre de la « commission sur le haut débit pour le développement durable » et directrice du Bureau de développement des télécommunications de l’UIT. Nous devons mobiliser toutes nos forces et toute notre expertise. Les gouvernements peuvent pour leur part adopter des politiques de soutien aux nouvelles technologies, aux nouveaux modèles économiques et aux investissements. Des politiques adaptées inciteront alors le secteur privé à déployer les infrastructures nécessaires et à explorer de nouvelles technologies et applications qui alimenteront la demande. »

Pour connecter les 100 millions d’individus vivant en milieu rural et dans des zones isolées, hors de portée des réseaux mobiles traditionnels, il va falloir mobiliser le secteur privé, recourir à des modèles commerciaux innovants et déployer des technologies alternatives, à l’image des solutions fondées sur le satellite ou le wifi, poursuit le rapport.

« Soyons réalistes : aucun acteur ne pourra, seul, atteindre l’objectif de 2030 et supporter les 100 milliards de dollars d’investissements nécessaires. Toutes les parties prenantes doivent s’entendre et collaborer pour parvenir à garantir à tous les Africains l’accès à une connexion internet abordable », souligne Hafez Ghanem, vice-président de la Banque mondiale pour la Région Afrique. Sont concernés : l’Union africaine et les communautés économiques régionales ; les États africains et leurs organismes publics d’investissement ; les organismes sectoriels de réglementation ; les banques multilatérales et régionales de développement ; les Nations Unies et les autres organismes de développement ; le secteur privé ; les groupes issus de la société civile ; et les organisations non gouvernementales.

(Source : Banque mondiale, 17 octobre 2019)


Télécharger le rapport du Broadband for All Working Group : https://www.broadbandcommission.org/Documents/working-groups/DigitalMoonshotforAfrica_Report.pdf


[1] Piloté par la Banque mondiale, le groupe de travail Broadband for All : A Digital Moonshot Infrastructure for Africa a été constitué en 2018 sous l’égide de la « commission sur le haut débit pour le développement durable » avec, pour mission première, d’estimer les besoins d’investissement et de préparer une feuille de route pour améliorer la connectivité et instaurer une couverture universelle en Afrique. Ce rapport s’appuie sur l’expertise des commissaires et d’experts du monde entier.

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2059/2249 Régulation des télécoms
  • 173/2249 Télécentres/Cybercentres
  • 1549/2249 Economie numérique
  • 799/2249 Politique nationale
  • 2249/2249 Fintech
  • 254/2249 Noms de domaine
  • 842/2249 Produits et services
  • 696/2249 Faits divers/Contentieux
  • 374/2249 Nouveau site web
  • 2155/2249 Infrastructures
  • 798/2249 TIC pour l’éducation
  • 90/2249 Recherche
  • 121/2249 Projet
  • 1419/2249 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 862/2249 Sonatel/Orange
  • 781/2249 Licences de télécommunications
  • 132/2249 Sudatel/Expresso
  • 474/2249 Régulation des médias
  • 602/2249 Applications
  • 495/2249 Mouvements sociaux
  • 790/2249 Données personnelles
  • 60/2249 Big Data/Données ouvertes
  • 296/2249 Mouvement consumériste
  • 180/2249 Médias
  • 321/2249 Appels internationaux entrants
  • 713/2249 Formation
  • 51/2249 Logiciel libre
  • 855/2249 Politiques africaines
  • 408/2249 Fiscalité
  • 83/2249 Art et culture
  • 284/2249 Genre
  • 755/2249 Point de vue
  • 480/2249 Commerce électronique
  • 698/2249 Manifestation
  • 157/2249 Presse en ligne
  • 62/2249 Piratage
  • 102/2249 Téléservices
  • 422/2249 Biométrie/Identité numérique
  • 151/2249 Environnement/Santé
  • 159/2249 Législation/Réglementation
  • 167/2249 Gouvernance
  • 832/2249 Portrait/Entretien
  • 72/2249 Radio
  • 342/2249 TIC pour la santé
  • 133/2249 Propriété intellectuelle
  • 30/2249 Langues/Localisation
  • 506/2249 Médias/Réseaux sociaux
  • 941/2249 Téléphonie
  • 95/2249 Désengagement de l’Etat
  • 486/2249 Internet
  • 57/2249 Collectivités locales
  • 188/2249 Dédouanement électronique
  • 528/2249 Usages et comportements
  • 512/2249 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 276/2249 Audiovisuel
  • 1388/2249 Transformation digitale
  • 191/2249 Affaire Global Voice
  • 76/2249 Géomatique/Géolocalisation
  • 147/2249 Service universel
  • 331/2249 Sentel/Tigo
  • 87/2249 Vie politique
  • 739/2249 Distinction/Nomination
  • 17/2249 Handicapés
  • 337/2249 Enseignement à distance
  • 320/2249 Contenus numériques
  • 292/2249 Gestion de l’ARTP
  • 90/2249 Radios communautaires
  • 877/2249 Qualité de service
  • 212/2249 Privatisation/Libéralisation
  • 67/2249 SMSI
  • 225/2249 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1280/2249 Innovation/Entreprenariat
  • 675/2249 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2249 Internet des objets
  • 86/2249 Free Sénégal
  • 175/2249 Intelligence artificielle
  • 99/2249 Editorial
  • 11/2249 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous