Parmi les bons élèves en matière de développement d’infrastructures de télécommunications en Afrique, figure à n’en point douter, le Gabon. Le pays du Président Ali Bongo Ondimba se donne les moyens technologiques appropriés. Il a déjà finalisé des tests pour le lancement de la 5G et affiche l’ambition d’être le hub technologique de l’Afrique central. Ict4africa.net revient sur les projets structurants en cours au Gabon.
Le 23 juin dernier plusieurs médias se sont fait l’écho de l’annonce de la fin des travaux de la première composante du projet d’extension du réseau national fibre optique appelé CAB4+. Une dorsale longue de 528 km qui part de Booué, ville du Gabon située est dans la province de l’Ogooué-Ivindo à Batam au Cameroun. CAB (Central Africa Backbone) est le principal projet d’infrastructures de connectivité par fibre optique dans toute l’Afrique centrale (Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée-Equatoriale, République Démocratique du Congo). Il est financé par les bailleurs de fonds que sont la Banque africaine de développement et la Banque mondiale. L’institution de Bretton Woods a contribué, par exemple, à hauteur de 13,12 milliards de FCFA dans le projet CAB4+.
La livraison de ce tronçon technologique par l’entreprise coréenne KT Network, contribuera à démocratiser l’internet haut débit dans plusieurs localités du Gabon en plus de rendre plus fluide l’interconnexion avec le Cameroun et la Guinée-Equatoriale. Par ailleurs, les autorités gouvernementales travaillent en parallèle sur un projet de 2 185 km de fibres optiques pour couvrir les besoin de tout le pays. Enfin, deux datacenters et un centre d’alerte et de réaction aux attaques informatiques (CSIRT) doivent venir renforcer l’arsenal cybernétique du Gabon.
Pour gérer toutes ces infrastructures, le gouvernement a créé depuis 2011, l’Agence nationale des infrastructures (ANINF). Elle est dirigée depuis sa création par l’inamovible Alex Bernard Bongo Ondimba. Cet organe public a aussi en charge, le développement de logiciels et l’équipement en moyens technologiques de l’administration publique.
(Source : ICT4Africa, 13 juillet 2020)