Le directeur général du Groupement Interbancaire Monétique de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (GIM-UEMOA), Blaise Ahouantchédé, a rencontré ce lundi 11 juin 2018 à Ouagadougou, des journalistes pour les entretenir sur les avantages et surtout la fiabilité des cartes bancaires GIM-UEMOA. Les actions de GIM-UEMOA visent à long terme, l’abandon de l’utilisation du cash dans les huit pays de la zone au profit de cartes plus sécurisées.
« Le GIM-UEMOA est un modèle parfait de projet unique d’intégration au monde », a déclaré, de go, Blaise Ahouantchédé, le premier responsable de cette structure qui oeuvre non seulement pour l’effectivité de la bancarisation mais entend accompagner, aux côtés des Etats, le développement des pays qu’il couvre en rendant un accès facile aux micro-finances. M. Ahouantchédé n’a pas manqué de souligner que sa mission de base est « l’interopérabilité ».
Le responsable du Groupement interbancaire monétique a affirmé que cette rencontre avec la trentaine des journalistes devrait contribuer à la sensibilisation des consommateurs afin qu’ils aient « une meilleure connaissance des moyens de paiement qu’ils ont dans leur main à travers les cartes bancaires GIM-UEMOA qui sont délivrées par les banques ». Cartes bancaires dont plusieurs témoignages ont mis en exergue l’importance, toute chose qui ont amené un reporter photographe dans l’assistance, à les qualifier des « cartes qui sauvent ».
Le GIM-UEMOA, ce sont plusieurs acteurs qui en tirent un énorme profit, « l’utilisation optimale de la monétique » se trouvant être « un véritable levier de croissance des Etats ». GIM-UEMOA, c’est la carte bancaire qui facilite le quotidien du consommateur qui gagne en temps et réalise des économies. De plus, elle augmente la bancarisation et la consommation des produits bancaires et, a ajouté Mme Aïssata Ly Wane, la responsable de communication institutionnelle, GIM-UEMOA répond aux besoins d’une clientèle très exigeante et aussi très orientée vers le progrès technique. Au profit de la banque centrale qui fait partie de ses bénéficiaires, la carte GIM-UEMOA, réduit la circulation de la monnaie fiduciaire, modernise les moyens de paiement. Et pour l’Etat, GIM-UEMOA améliore le contrôle de l’activité économique et la transparence fiscale. C’est dire combien cette petite carte est venue révolutionner la circulation monétaire dans l’espace UEMOA. Pourtant, chaque opération, qu’elle soit réalisée dans sa banque d’origine ou d’une banque à une autre, et ceci dans tous les pays UEMOA, ne coûtera pas plus de 500 francs CFA au consommateur
« Grâce au GIM-UEMOA qui est un organisme central qui a interconnecté l’ensemble des banques (plus de 125 dans la zone UEMOA), la possibilité est donnée désormais aux consommateurs citoyens du Burkina, quelle que que soit la carte qu’ils ont en main, de pouvoir faire des transactions partout sur le réseau, au niveau des 7 000 points de service, dans l’espace UEMOA », a fait savoir Blaise Ahouantchédé.
Le GIM-UEMOA travaille de concert avec les banques pour résorber beaucoup de difficultés liées à la circulation de la monnaie et faire en sorte que les populations de l’espace UEMOA abandonnent « le cash pour utiliser les moyens de paiement en vue de relever le défi de l’inclusion financière et de la bancarisation ».
Une opération effectuée avec la carte GIM-UEMOA coûtera donc au maximum 500 FCFA par retrait dans n’importe quel guichet, devant n’importe quelle banque de la zone UEMOA. Le GIM-UEMOA, selon ses cadres, a mis tout en œuvre pour garantir la qualité et la sécurité des transactions commerciales tout en misant sur des revenus importants pour les banques. Au Burkina, selon Blaise Ahouantchédé, « plus de 12 banques sont connectées à GIM-UEMOA et les utilisateurs pourront ; avec cette offre, bénéficier des services dans l’espace UEMOA, de « plus de 3 500 réseaux interconnectés ».
Dans sa présentation de GIM-UEMOA qui est considéré par les experts du domaine comme un levier au service du développement et de l’inclusion financière, Aïssata Ly Wane n’a pas manqué de remonter le cours de l’histoire pour relever que c’est en 1999 que la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO) a initié, une réforme des systèmes et moyens de paiement dans l’UEMOA, dont l’un des objectifs majeurs est de promouvoir l’utilisation de moyens de paiement scripturaux. Parmi les trois systèmes mis en place, il y a celui de monétique interbancaire régional qui est porté par le secteur bancaire depuis la création du Groupement Interbancaire Monétique de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (GIM-UEMOA).
Structure de régulation qui gère la monétique interbancaire de la zone UEMOA dans toutes ses dimensions, notamment réglementaires et opérationnelles, le GIM-UEMOA a été constitué en février 2003 et est devenu « Organisme International » en 2004 suite à l’accord de siège avec le gouvernement du Sénégal. Il a pour mission principale d’inciter les populations de l’espace à utiliser la carte bancaire comme un instrument de paiement.
En 2009, la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a décidé de renforcer son implication dans la conduite du projet en souscrivant au capital du GIM-UEMOA et en devenant, par la même occasion, l’actionnaire majoritaire du groupement avec 52,7% du capital qui a été porté à 9 732 780 000 de FCFA. De sa création en 2003 à la fin 2017, le GIM-UEMOA a vu son réseau passer de 48 à 126 banques, institutions financières et postales, établissements de monnaie électronique et institutions de microfinances assurant les transactions pour plus de 5 millions de porteurs de cartes répertoriés dans les huit Etats de l’UEMOA. Et, a confirmé Blaise Ahouantchédé, « fort de ses acquis et de ses quinze ans d’expérience dans l’intégration monétique entre ses membres, le GIM-UEMOA entend poursuivre sa mission en facilitant l’accès des populations aux services financiers et bancaires ».
Cette rencontre avec les journalistes à Ouagadougou s’inscrit dans le cadre d’une série de missions de communication sur le GIM-UEMOA qui ont ciblé Cotonou (Bénin), Bamako (Mali), Dakar (Sénégal) et Abidjan (Côte d’Ivoire) en 2017 et s’attaquent au Burkina Faso et au Niger en 2018.
Bernard Bougoum
(Source : Wakatsera, 11 juin 2018)