Les banques africaines ne prêtant qu’à court terme avec de maigres avantages, Youssou Ndour compte tenter l’aventure en bourse pour mieux sécuriser ses investissements. C’est ainsi que le groupe Futur Médias dont il est le principal actionnaire va lever prochainement des capitaux sur la place financière française selon l’hebdomadaire Jeune Afrique qui lève le voile sur une opération qui va faire du groupe de presse de l’artiste le pionnier en Afrique après le manutentionnaire ivoirien Simat.
Lancée pour capter de nouveaux de fonds et diminuer l’endettement que nécessite le lancement du projet de télévision, l’opération d’entrée en bourse de Futurs média facilitera la visibilité de la société tout en favorisant son déploiement à l’étranger. Le projet en gestation depuis un temps entre désormais dans la phase de réalisation, ce qui permettra à coup sûr, pour la société de l’artiste comme pour les activités annexes sous sa tutelle, de booster davantage les rendements et intérêts financiers. Cette initiative qui renseigne aussi pour les qualités d’homme d’affaires de Youssou Ndour profitera aussi à son image, en tant qu’artiste et producteur, surtout dans ses relations avec les partenaires à travers le monde.
Créé en 2003 avec un investissement de 200 millions, le groupe Futurs Médias qui compte une centaine d’employés se prépare ainsi à investir le paysage audiovisuel, après avoir mis sur orbite une radio et un quotidien d’informations générales. De nombreux observateurs pensent ainsi que cette aventure en Bourse n’est pas isolée dans le plan global d’investissements de l’artiste à qui l’on prête de réelles intentions politiques. Même si la star planétaire s’en défend, affirmant que son chantier est ailleurs que dans le terrain politique, tout porte à croire que ce pas de géant financier lui servira à polir son image d’entrepreneur prospère et pourquoi pas de décideur influent. En tout cas, lui-même ne se cache pas dans le but recherché à travers la création d’une chaîne de télévision en soutenant qu’en Afrique, « nous ne recevons que des images venues de l’extérieur, nous sommes envahis. Il nous faut lancer des chaînes avec des contenus africains pour donner notre point de vue à l’Europe et à l’Amérique ». No comment
(Source : Nettali, 6 novembre 2007)