Fréquences radioélectriques : Dakar et Nouakchott veulent se coordonner pour éviter les brouillages
jeudi 9 août 2018
Le directeur des radiocommunications de l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp), Khalilou Niang, a défendu, mardi à Dakar, la nécessité d’aller vers une gestion coordonnée des fréquences radioélectriques aux frontières entre le Sénégal et la Mauritanie, pour éviter les brouillages entre les différents réseaux de radiocommunications. S’exprimant lors d’une réunion bilatérale de coordination des fréquences aux frontières entre le Sénégal et la Mauritanie, il a estimé « qu’il convient de gérer et de coordonner ces fréquences pour éviter les brouillages entre les différents réseaux de radiocommunications ».
Il a rappelé à cet égard, que « les fréquences radioélectriques sont destinées à une large gamme d’utilisations commerciales et publiques ». « La réunion, a-t-il précisé, a pour objet de poursuivre l’harmonisation ainsi que le partage des fréquences dans la zone frontalière sénégalo-mauritanienne, de trouver des solutions concrètes aux problèmes de brouillage et roaming non-intentionnel dans la zone de coordination. » Certes, les deux pays « disposent d’un système de gestion et de contrôle du spectre », mais il n’en reste pas moins que « des problèmes pratiques se posent souvent dans le domaine de la coordination multilatérale aux frontières ». Pour lui, « ces problèmes et constats légitiment la nécessité de se retrouver entre professionnels pour échanger nos expériences et mettre en place un cadre unique pour la coordination des fréquences à nos frontières ». « Il se trouve qu’on ne peut pas freiner ou arrêter la diffusion d’un signal, du fait qu’il fait sa propagation tout au long de la frontière », a pour sa part fait remarquer le directeur des réseaux de la société mauritanienne des télécommunications Mauritel, Galledou Yahya. Il a prôné « une coordination vu les problèmes » qui peuvent être rencontrés, estimant que s’il n’y a pas une gestion harmonieuse des fréquences, « ça peut affecter la qualité de service ». Il faisait référence aux « problèmes d’interférence », auxquels les opérateurs de télécommunications sont souvent confrontés. « Ce qu’il y a, c’est surtout coordonner et savoir pour chaque opérateur ce qui est utilisé d’un côté à un autre pour arriver à avoir une bonne gestion, et surtout, avoir une bonne qualité des services pour les opérateurs de tous les autres pays », a-t-il fait valoir.
(Source : Le Quotidien, 9 août 2018)
, 9 aout 2018)