Indéniablement, Free Sénégal a bouleversé le monde des Télécoms nationaux et elle ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. L’équipe de Mamadou Mbengue compte libérer le consommateur sénégalais grâce à ses offres et services qui sont de même qualité que ceux dont bénéficie le consommateur européen. Entretien !
Pour commencer, Joyeux anniversaire à Free qui fête ce mois d’Octobre son premier anniversaire au Sénégal. Sinon, quel bilan tirez-vous de vos activités après 365 Jours de présence dans le pays ?
Le 1er octobre 2019, les Sénégalais découvraient la marque Free qui a complètement bouleversé le marché des télécommunications au Sénégal. Free est arrivé sur ce marché avec une vision forte : donner à chaque Sénégalais l’accès à un nouvel univers d’usages digitaux au meilleur prix.
Depuis ce lancement, Free continue de jouer un rôle prépondérant au service de la transformation digitale du Sénégal.
Dès notre arrivée, nous avons baissé les tarifs de communication de manière très drastique pour que tout le monde puisse s’y retrouver. Free est heureux d’avoir permis aux Sénégalais de bénéficier des tarifs les plus accessibles d’Afrique de l’ouest. C’est en effet depuis notre arrivée que les consommateurs se sont rendus compte qu’ils pouvaient avoir des offres à moins de 1500F valables 30 jours.
Comme on aime le dire dans les télécoms, l’internet, ce n’est pas un luxe, c’est une nécessité et on a voulu montrer aux Sénégalais qu’on peut leur proposer une offre qui peut être inférieure à ce qu’on peut trouver dans les pays développés, en France par exemple. On a vu que le pouvoir d’achat du Sénégalais est inférieur à celui du Français, donc pourquoi proposer une offre qui soit supérieure à ce qu’on peut trouver en France. C’est la première rupture que nous avons apportée.
Aujourd’hui nous sommes allés plus loin en offrant aux Sénégalais des offres d’abondance semaine à 500F.
Les autres opérateurs ont essayé de suivre et c’est très bien pour le consommateur. Grâce à Free, les Sénégalais ont accès à des offres très simples, généreuses, mais surtout au juste prix. Et ça c’était important.
Parler des opérateurs de téléphonie c’est aussi souvent évoquer leur contribution à l’économie nationale. Pour Free Sénégal, quel est le montant de sa participation à l’économie nationale ? Au fait, pourquoi le Sénégal ? Pouvez-vous revenir sur le choix du Sénégal comme pays d’accueil des activités de Free ?
Nous appartenons à un secteur d’activités grand contributeur de l’économie nationale. Free fait partie du Top 10 des plus grandes entreprises du Sénégal. En tant que tel, il nous faut rappeler notre contribution à la création d’emplois dans l’économie sénégalaise qui tourne autour de 2000 emplois directs et indirects.
Notre ambition est de contribuer au développement des talents locaux et de participer au développement des capacités entrepreneuriales des jeunes sénégalais.
De même, chaque année, Free contribue à hauteur de plusieurs milliards aux recettes de l’Etat. Free est en outre un acteur majeur du désenclavement numérique du Sénégal donc un booster pour l’économie nationale.
Le Choix porté sur le Sénégal relève particulièrement d’une vision commune de trois capitaines d’industrie, actionnaires de Free. Ensemble, ils ont une forte ambition pour doter le Sénégal d’un outil technologique moderne et innovant.
C’est une vraie fierté pour notre pays d’accueillir en exclusivité en Afrique une marque aussi forte qui incarne des valeurs de simplicité d’audace et d’innovation et qui place le consommateur au cœur de sa stratégie.
Dans tous les pays où Free s’est installé, le marché a été fortement chamboulé, le Sénégal n’a pas échappé à cela. Quel est votre secret ? A quoi peut s’attendre le client dans les prochains mois ?
Si on peut parler de secret, il serait la complicité positive et constructive entre le consommateur et Free. Nous avons en effet mis le consommateur au cœur de notre stratégie. Free au Sénégal est une marque consumériste et ce n’est pas un vain mot. Nous écoutons le client et lui apportons des produits et services qui lui correspondent le mieux en fonction de ses habitudes et de son mode de consommation en appels, en SMS et en internet. Nous lui offrons ainsi de la flexibilité, de la liberté et surtout de l’abondance. Et ça, le consommateur sénégalais l’a bien compris et nous fait confiance.
Je profite de cette occasion pour rendre un hommage appuyé à nos 5 millions de clients qui nous ont rejoints. C’est pour eux que nous nous battons tous les jours afin de leur apporter un service irréprochable et une expérience mobile et internet inédite.
Tous les opérateurs subissent une perte de recettes dues à l’effritement du marché des appels conventionnels face à la concurrence des OTT comme Whatsapp, Facebook… et les autres Gafa. Comment cela se traduit-il dans votre entreprise (chiffres-évolution) ?
Chez nous, la typologie de la consommation a fortement changé. Avant, on faisait énormément d’appel vocaux, de SMS, mais actuellement les clients utilisent beaucoup l’internet pour communiquer. WhatsApp, Facebook, Google, etc. constituent la nouvelle typologie d’usage des télécommunications et en tant qu’opérateur, on doit s’adapter. C’est pourquoi on investit tous les jours sur la 4G, sur les câbles sous-marins pour augmenter la bande passante.
Pour revenir sur les GAFA ou GAFAN si on ajoute Netflix, on est en face d’une problématique. Si votre question est de savoir si on doit les taxer, je laisserai les autorités économiques répondre à cela. Mais mon sentiment à moi et que les OTT contribuent à l’usage de nos produits car sans internet pas d’OTT. Dès lors, en taxant les GAFAN, on impacte l’usage de nos services. Donc les OTT constituent un couteau à double tranchant. D’ailleurs, c’est une problématique qui demande une photographie globale sur l’impact business, sur les effets qu’on va récupérer d’une taxe. A notre sens, il faut les voir comme des opportunités plutôt que des menaces. En Europe, ils sont en train d’y travailler et nous verrons ce que nous pourrons en tirer et nous l’adopterons à nos réalités.
Le Mobile money est devenu la nouvelle niche de revenus pour les opérateurs de téléphonie. A quoi peut s’attendre le client qui va utiliser les services financiers du wallet de free ?
Le Mobile Money fait partie intégrante de notre stratégie de développement sur le marché sénégalais. Free au Sénégal, en tant qu’acteur majeur, a mis en place un plan d’investissement global à moyen, court & long terme (Produits & services financiers innovants, Communication, distribution…). Ceci dans le but de faire de Free Money plus qu’un produit de fidélisation, un vrai relai de notre croissance et un levier essentiel de notre stratégie.
Free Money a pour ambition de donner à tout citoyen sénégalais l’accès à des solutions de transfert et de paiements électroniques plus innovantes, plus sécurisées et à des tarifs libérateurs.
D’ailleurs, nous avons lancé Free Money avec une offre qui prend en compte la situation de notre pays « Retraits gratuits, dépôts gratuits, 1% sur le transfert » sans compter un pack de bienvenue offert pour toute nouvelle activation de compte. Au moment où tous les efforts doivent aller dans le sens de la relance de notre économie fortement touchée par la pandémie, nous pensons aux consommateurs en leur permettant d’avoir accès à nos services à des prix défiant toute concurrence.
Free a libéré le consommateur sénégalais et Free Money va l’enrichir.
Pouvez-vous revenir sur les raisons qui ont poussé Promobile à signer avec un autre opérateur alors que l’annonce initiale été de le faire avec Free ? Peut-on avoir la version de Free ?
Promobile dispose d’une licence de MVNO attribuée par l’ARTP. Sur cette base des négociations commerciales ont été entreprises entre Promobile et Free qui n’ont pas abouties.
Maintenant, tout cela est derrière nous. Nous avons pris acte de la signature de cette convention qui le lie désormais à un autre opérateur.
Comment appréciez-vous le rôle de l’ARTP en général dans la régulation du marché ? Son interventionnisme dans la question des prix des offres des opérateurs ne vous inquiète-t-il pas ?
Nous avons d’excellentes relations avec l’ARTP. Face à un marché extrêmement concurrentiel, le régulateur doit jouer un rôle prépondérant. Nous le comprenons d’autant plus que toutes les offres qui sont lancées par Free font l’objet d’une validation de sa part. Mais sa préoccupation majeure reste l’innovation, l’investissement et l’accessibilité des tarifs.
Nous sommes certes dans un marché très concurrentiel mais le plus important est que le marché soit équilibré. Et nous travaillons de manière permanente avec les autorités pour améliorer cet équilibre sur le marché dans l’intérêt exclusif du consommateur sénégalais.
L’un des actionnaires principaux de Free, Xavier Niel, a lancé en France l’incubateur géant pour 1000 startups. Peut-on s’attendre à un investissement de ce genre au Sénégal en rapport avec la société Free ?
Free Sénégal ambitionne d’être un acteur dynamique du développement de l’écosystème numérique d’entrepreneurs au Sénégal en tirant partie de l’expertise d’un des actionnaires Free qui a lancé l’incubateur Station F en France. Avoir un centre d’incubation au Sénégal dans le futur est naturellement dans notre feuille de route.
Depuis le lancement de la marque Free, nous déroulons notre programme de transformation digitale avec l’application mobile convergente My Free qui permet à nos abonnés de gérer de façon autonome leurs transactions mobiles et Mobile Money. Notre Community Manager Maya améliore aujourd’hui l’expérience client sur le canal digital et les réseaux sociaux.
Dans la continuité, nous procéderons prochainement au démarrage de notre programme d’open innovation qui aboutira à la mise en place d’un écosystème performant supporté par un réseau professionnel public privé, de connaissances et de capitaux, pour transformer des idées innovantes en solutions permettant de générer de la valeur. Les challenges d’innovation que nous organiserons auront comme objectif d’exploiter en partenariat avec les lauréats les solutions innovantes qui contribueront au développement socio-économique du Sénégal (Fintech, E-Education, E-Sante, Blockchain, Réalité Virtuelle/Augmentée etc…).
Dans notre approche nous comptons créer une synergie avec les Groupes Free et Axian, actionnaires de Free Sénégal, à travers leurs initiatives autour de l’open innovation en France (Station F, Ecole 42) et Madagascar (NextA Innovation hub).
La qualité du réseau de Tigo devenu Free a, à tort ou à raison, été le plus grand reproche que les Sénégalais faisaient à l’entreprise. Avez-vous des éclaircissements à faire sur cette question ? Qu’est-ce que vous allez apporter de nouveau sur cet important volet technique ?
Free ne pouvait pas lancer toutes ces offres sans pour autant travailler le réseau. En effet, nous avons complètement changé la perception du réseau que les Sénégalais avaient de nous quand on s’appelait Tigo par exemple. Quand nous sommes arrivés, nous avons voulu que la qualité soit là avant de prendre la parole. Nous avons dès lors lancé un ambitieux plan de transformation, de modernisation et d’extension de notre réseau en déployant la 4G dans pratiquement toutes les capitales régionales et même au-delà.
Vous savez, nous ne sommes pas ceux qui croient que tout le monde n’a pas besoin d’internet. Au contraire, dans un monde où les populations ont besoin d’être connectés partout, Free demeure un fervent ambassadeur de l’internet pour tous, et nous poursuivons notre quête de démocratisation de l’internet en proposant des services à des tarifs les plus bas du marché. Nous avons, d’ailleurs, récemment procédé à une diminution réelle et palpable de nos tarifs sur l’ensemble de nos forfaits, afin d’en offrir toujours plus à nos clients.
L’engagement de Free est de connecter l’ensemble du Sénégal. Nous pouvons dire que chaque jour une antenne est implantée quelque part dans le pays. Il y a deux mois, mes équipes et moi nous nous sommes rendus dans les villages les plus reculés du Sud du Sénégal, à Tenketo notamment où nous avons récemment mis une antenne 4G pour permettre aux populations, grâce à Internet, de vivre, de se développer, de réussir.
Free est aujourd’hui un opérateur qui dispose d’infrastructures nationales et internationales 100% indépendantes : Datacenter dernière génération certifié Tier III Design & Facility, 2300 kms de fibre optique, accès direct aux câbles SAT3 et ACE et plusieurs milliards investis afin de renforcer sa connectivité et les capacités de couverture de son réseau pour le consommateur sénégalais.
Pour les années à venir, quels sont les défis et perspectives de Free Sénégal ? Quid de la 5 G ?
Sur un marché de plus en plus concurrentiel, l’enjeu est de maintenir notre leadership sur tous les segments en consolidant l’existant, en développant nos relais de croissance et en se différenciant à travers une expérience client incomparable.
Nos relais de croissance viendront d’abord de Free Money dont nous en avons déjà longuement parlé.
Ils viendront aussi de notre offre Free Business, l’opérateur global à destination de toutes les entreprises du Sénégal. Plus qu’un fournisseur de solutions, Free Business accompagne les entreprises de toutes tailles et de secteurs confondus dans leur transformation digitale via une offre complète : mobile, internet à très haut débit, Cloud, mobile money et des solutions avancées. Nous voulons porter notre modèle avec des offres et des solutions innovantes pour accompagner la croissance des entreprises et devenir un vecteur du développement de l’économie au Sénégal.
Les relais de croissance viendront en outre de l’innovation. Free Sénégal a pour ambition d’offrir un réseau stable et dynamique à tout l’écosystème sénégalais pour transformer des idées innovantes en solutions permettant de générer du revenu. Nous prévoyons de lancer bientôt une plateforme d’open-innovation qui va servir de support au développement de partenariats gagnant/gagnant.
Nous croyons fortement en nos capacités d’atteindre nos objectifs de croissance et seront au rendez-vous de la transformation digitale, fer de lance du Plan Sénégal Numérique 2025.
En ce qui concerne la 5G, il faut noter que l’innovation est dans l’ADN même de Free et nous sommes très attentifs aux évolutions de notre secteur. Nous sommes au courant de toutes les expérimentations techniques sur la 5G, et l’année dernière nous avons été le premier opérateur au Sénégal à faire des démos, des cas pratiques sur la 5G (objets connectés, big data, IOT, Smart cities, etc.). Grâce au partenariat technologique qui nous lie à des leaders mondiaux tel qu’Ericsson, le moment venu, nous serons prêts pour le bénéfice du consommateur sénégalais.
(Source : Réusir Business, 5 décembre 2020)