Free Roaming/Afrique de l’Ouest : deuxième réunion d’évaluation à Lomé
lundi 23 juillet 2018
Le Togo accueille les régulateurs des pays signataires du protocole d’accord du Free Roaming. C’est la deuxième réunion, après celle de la Guinée pour l’évaluation de la mise en œuvre du protocole d’Abidjan. A Lomé, les régulateurs vont faire le point sur les avancées dans les différents pays signataires et formuler des recommandations. Ce rendez-vous technique de haut niveau permettra de faire les ajustements nécessaires pour l’effectivité du Free Roaming dans tous les pays signataires du protocole mais aussi au-delà.
Car, « le modèle du Free Roaming, en quelques mois, est cité comme une référence qui va inspirer d’autres modèles et d’autres communauté à des échèles plus grande », a laissé entendre Cina Lawson, ministre des Postes et de l’Economie numérique, hôte des régulateurs. Elle a alors rappelé aux régulateurs « l’importance de cette initiative des chefs d’Etats de Smart Africa pour les populations mais aussi pour l’économie des différents Etats ». L’enjeu du Free Roaming n’est plus à démontrer, a rappelé Cina Lawson, qui a souligné que « les données récoltées attestent l’augmentation du trafic Free Roaming. Ce qui constitue une véritable opportunité d’affaires aussi bien pour les opérateurs télécoms que pour les populations ». La ministre des Postes et de l’Economie numérique du Togo s’est donc réjoui que le Free Roaming booste l’économie des pays membres, avant d’appeler les autres Etats à rejoindre le train du Free Roaming.
Des statistiques encourageantes
La bonne nouvelle pour le Free Roaming, c’est que tout est en bonne voie. A en croire Kalidou Gaye, Directeur des affaires juridiques et du contentieux de l’Autorité de régulation des télécommunications et des Postes du Sénégal, « ce protocole est tellement intéressant qu’il a suscité l’adhésion d’autre pays comme le Bénin et la Sierra Léone ». Le Bénin a rejoint le protocole en décembre 2017 et travaille à rendre effectives les clauses du Free Roaming. La Sierra Léone doit elle aussi implémenter les recommandations. Pour Kalidou Gaye, « c’est un projet extrêmement important. Ce qu’il convient de noter, c’est qu’à chaque fois, les opérateurs et les régulateurs remontent les informations par rapport aux difficultés rencontrée ». « Tout est dans une bonne dynamique », a-t-il souligné, tout heureux de l’engouement autour du projet. Et pour cause, à cette réunion de Lomé, on note la présence de la commission de la CEDEAO en charge des télécommunications et TIC ; et une délégation du G5 Sahel. Toutes sont présentes à cette deuxième réunion d’évaluation du protocole d’Abidjan sur le Free Roaming afin de s’inspirer du modèle et probablement pour rejoindre l’initiative.
Le Free Roaming est un projet phare de l’alliance Smart Africa. La réunion d’évaluation de Lomé co-organisée par le ministère des Postes et de l’Economie numérique et l’Autorité de règlementation du secteur des Postes et des Télécommunications du Togo (ART&P) a ceci de particulier qu’elle s’étend à d’autres pays de la CEDEAO. Ce qui pour l’ART&P est un succès. « Je me réjouis que Lomé soit le point de ralliement des autorité de régulations des Etats qui se sont engagés à faire du Free Roaming une réalité dans le quotidien des populations depuis le 31 mars 2017 », a laissé entendre Boyodi Abayeme, DG de l’ART&P Togo. « Le Free Roaming est une réponse à la problématique de la cherté des communications en Afrique qui induit des conséquences néfastes sur l’inclusion numérique et la libre circulation des personnes », a-t-il rappelé.
Souleyman Tobias
(Source : Cio Mag, 23 juillet 2018)