Quelques jours seulement après avoir acquis d’importantes parts dans le capital de la Sonatel, le géant français de téléphonie, France Télécom, ouvre un autre front en Egypte. Mais c’est pour buter sur le refus des autorités de ce pays de brader les titres de leur opérateur Mobinil qui fait un chiffre d’affaires annuel de 360 millions d’euros.
Le groupe France Télécom s’est-il fixé comme ambition de mettre la main sur l’ensemble du paysage téléphonique de l’Afrique. C’est la question que l’on se pose désormais avec sa percée en terre égyptienne. En effet, France Télécom compte renforcer sa position dans ce pays du Machrek, tout en reprenant entièrement le contrôle de son premier opérateur de téléphonie, Mobinil. Les deux parties ont eu recours à une Cour nationale d’arbitrage qui a tranché en faveur des Français. Décision suite à laquelle France Télécom va racheter la totalité du capital de l’opérateur Mobinil. Mais, pour le moment, le groupe français possède les 30 % et compte se procurer les 70 % restants, en récupérant les parts d’Orascom.
Toutefois, le litige entre les deux pays apparaît sur la filiale de téléphonie mobile de Mobinil, Ecms. Pour les autorités égyptiennes, le titre de Mobinil doit revenir à 36 euros de même que celui d’Ecms, sa filiale. Ce que réfutent les responsables du groupe France Télécom qui proposent pour cette dernière moins de 27 euros le titre. Un prix totalement rejeté, à leur tour, par les autorités égyptiennes. Mais toujours est-il que c’est parti pour un contentieux qui apparaît comme un imbroglio économico-judiciaire, dans ce pays. Cela, avec la grande opposition des populations qui refusent de tomber ‘dans une autre spirale de colonisation’. Comme au Sénégal, la plupart craignent pour le sort des employés.
Mais, toujours dans la dynamique de s’approprier l’essentiel du marché de téléphonie en Egypte, France Télécom cède pour Mobinil en se conformant aux prix des titres fixés, tout en réclamant toutes les parts de cette entreprise déjà attribuées par la justice. Mais, les fortes performances de Mobinil ont poussé les autorités égyptiennes à revoir leur position. Car, comme la Sonatel au Sénégal, Mobinil symbolise la réussite du fleuron industriel égyptien. En effet, pour un investissement de 530 millions d’euros, France Télécom récupère près de 360 millions d’euros de chiffres d’affaires par an. S’y ajoute que 20 millions d’Egyptiens sont abonnés à Mobinil qui a réalisé l’année dernière une progression de 20 %. Aujourd’hui, c’est ce bijou égyptien qui est fortement convoité par le groupe France Télécom qui compte en faire un véritable rayon de progression dans cette partie du monde.
Mais en attendant, les responsables du groupe Orascom qui s’assimilent à des ‘chevaliers luttant contre la domination étrangère’, fixent un ultimatum expirant aujourd’hui, aux Français pour qu’ils se conforment aux prix imposés par l’Etat égyptien.
Abdoul Aziz Agne
(Source : Wal Fadjri, 15 avril 2009)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000