Fracture numérique et minorités sociales : Carte numérique au Sénégal dans le courant de 2005
jeudi 10 février 2005
Constituant un handicap dans le système de réalisation de la carte numérique, le jugement sera aboli au Sénégal dans le courant de cette année. Ce pour concrétiser le système de la carte numérique est déjà en cours dans plusieurs pays. L’annonce est de la consultante Fatimata Seye Sylla qui animait hier une table ronde à Dakar avec Djibril Ndiaye membre du Bureau international du travail (Bit) et le Dr Hanna Hacker sociologue sur le thème « Fracture numérique et les minorités sociales ». Dans son exposé, Mme Sylla a axé sa réflexion sur les femmes, jeunes filles et personnes handicapées souvent laissés en rade dans les instances de prise de décisions.
Par ailleurs la consultante a déploré la situation des femmes de la campagne qui n’ont pas accès au tic. Pour justifier sa pensée la présidente n’y est pas allée par quatre chemins. Pour elle, les causes sont l’analphabétisme, les pesanteurs religieuses et sociales qui canalisent la femme africaine. Se prenant comme illustration car issue d’une famille de mère analphabète, elle a évoqué les difficultés auxquelles elles étaient confrontées pour reussir à l’école. Alors que sa maman préférait la voir s’adonner aux tâches ménagères pour préparer son futur foyer que de la voir étudier. Pour la position du Sénégal dans les tic, Fatoumata Sylla soutient que bien que des efforts aient été faits, il reste cependant à pallier certains manquements.
Selon la présidente de la structure cette dernière est née d’un état de fait. Sur sept petites et moyennes entreprises (Pme), deux seulement sont dirigées par des femmes. Ainsi avec le constat de marginalisation de cette gente dans la fracture numérique le projet Digital freedom initiative (Dfi) a été mis en oeuvre par le président Bush et le gouvernement du Sénégal depuis le 4 mars 2003. Ainsi cette structure s’est fixée pour but de promouvoir la croissance des Pme. Dans son exposé, Mme Sylla a axé sa réflexion sur les femmes, jeunes filles et personnes handicapées souvent laissés en rade dans les instances de prise de décisions. A l’en croire Dfi a déjà concrétisé pas mal de projets. « 2 mille 300 cent femmes rurales évoluant dans la teinture ont été initiées en management » se félicite la présidente. Avant de poursuivre « pour les gérants des cyberts et télécentres 100 opérateurs furent formés dont 54 à Dakar ». Qu’en au deuxième intervenant Djibril Ndiaye qui est membre du Bureau international du travail (Bit) , il s’est apesanti sur le manque d’infrastructures dans ces zones (les campagnes). Avant de conclure« malgré les efforts faits par l’Etat leur intégration dans les tic n’est pas encore effective ».
Les tic ont certes des inconvénients outre les disparités sociales. En revanche elles ont des côtés positifs. Certaines filles sénégalaises ne démentiront pas la remarque de Mme Sylla qui annonce que bon nombre de célibataires y ont enfin trouvé des maris.
Ndèye Awa LO
(Source : Wal Fadjri, 10 février 2005)