OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2013 > Mars 2013 > Forums de discussions sur Internet : Un espace d’échanges ou de dénigrement ?

Forums de discussions sur Internet : Un espace d’échanges ou de dénigrement ?

mardi 19 mars 2013

Usages et comportements

« C’est vilain ça ! Ils n’ont même pas de pudeur ; putes ; assoiffés sexuels ; imbéciles, etc. ». Les commentaires faits sur une photo publiée sur un portail web d’information de la place fusent de partout.

Les uns étant plus déplacés que les autres. Ils sont d’une inélégance qui dépasse les limites de la morale, quand bien même que choquant, la photo postée l’est également. De la même manière que ces mots injurieux sont laissés sous cette photo, le vocabulaire utilisé par certains internautes pour commenter l’actualité de manière générale reprise par certains sites et portails web sont souvent salaces et peuvent atteindre aussi bien le simple visiteur du site que la personne concernée jusque dans son amour propre. Ces forums de discussion sont comme des lieux de règlement de comptes qui échappent à tout contrôle des gérants de sites web. Des insultes s’y échangent au quotidien, malgré les mentions comme « aidez-nous à modérer les commentaires », qu’on peut lire à l’ouverture de certains sites. Ces insanités s’immiscent aujourd’hui dans le jargon de ces espaces de liberté. Elles sont en passe d’en devenir des parties intégrantes. Stars du show biz, hommes politiques, marabouts, citoyens célèbres et même le Sénégalais lambda, tout le monde y trouve son compte.

Et pourtant, internet n’est pas une zone de non-droit, a estimé Mamadou Ndiaye, enseignant au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti), spécialiste des technologies de l’information et de la communication. « Il est régi par des textes. Au Sénégal, il y a un arsenal juridique qui a été voté en 2008 pour organiser l’utilisation d’internet », explique-t-il. Pour lui, les internautes doivent être sensibilisés sur cela. « L’internet est une place publique. Donc tout ce qu’on ne peut pas dire sur la place publique, on ne doit pas normalement pouvoir le dire sur internet », ajoute-t-il. À son avis, la liberté d’expression ne donne pas l’autorisation de dire tout et n’importe quoi sur internet. Par ailleurs, note le spécialiste, l’administrateur du site web ou la plate-forme à l’obligation de moraliser les commentaires. « L’administrateur du site doit relire et filtrer tous les éléments postés pour savoir si oui ou non ils sont conformes à la charte du site », fait-il savoir.

Problème de modération

Mais, déplore M. Ndiaye, « la majeure partie des administrateurs de sites et plates-formes web préfèrent poster directement les commentaires. Même si quelques fois, ceux-ci ne portent pas sur l’article ou l’élément posté. C’est ce qui prouve nettement, poursuit-il, « qu’il n’y a pas de modération ». « C’est en quelque sorte une complicité, parce que ce laisser-aller contribue à augmenter le nombre de visiteurs. Et plus le nombre de visiteurs augmente, plus vous avez des cliques et donc des arguments pour négocier des contrats publicitaires. Même si on peut essayer de le comprendre, c’est dommage et c’est condamnable », se désole l’enseignant. Pour Amara Soumah, directeur de publication du site web « lapremiereminute.sn », c’est un problème de moyen humain qui se pose pour la plupart des sites web au Sénégal. Il estime que rares sont les sites qui ont les moyens de payer un modérateur qui s’occupe uniquement du filtrage des commentaires. « Il m’est arrivé d’être modérateur sur un site web. Je ne faisais que relire et supprimer les commentaires qui n’étaient pas publiables. Mais c’est un travail immense », reconnaît-il. Toutefois, souligne M. Soumah, pour ce qui est de leur site, il leur arrive de supprimer des commentaires qu’ils jugent injurieux ou qui peuvent porter atteinte à la moralité d’une personne.

Pour Ibrahima Lissa Faye, président de l’Association des professionnels de la presse en ligne (Appel) et promoteur du site « Pressafrik.com », ces injures, même si c’est une forme d’expression, sont déplorables. À l’en croire, il y a un travail qui devrait être fait soit en amont, c’est-à-dire relire et censurer les commentaires non publiables, soit en mettant en place un mot clés pour protéger les gens.

« À « Pressafrik.com », il y a un travail de modération qui se fait pour éviter ce genre de chose », rassure-t-il. Pour lui, même s’il y a des sites qui ont besoin de cela pour monnayer leur publicité, ce n’est pas un argument plausible pour lyncher d’honnêtes citoyens. « Mais, il y a un travail qui est en train d’être fait à notre niveau pour y apporter des solutions », précise-t-il.

Souleymane Diam Sy et Ndiol Maka Seck

(Source : Le Soleil, 19 mars 2013)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2060/2251 Régulation des télécoms
  • 173/2251 Télécentres/Cybercentres
  • 1550/2251 Economie numérique
  • 798/2251 Politique nationale
  • 2251/2251 Fintech
  • 254/2251 Noms de domaine
  • 841/2251 Produits et services
  • 696/2251 Faits divers/Contentieux
  • 369/2251 Nouveau site web
  • 2155/2251 Infrastructures
  • 798/2251 TIC pour l’éducation
  • 90/2251 Recherche
  • 121/2251 Projet
  • 1418/2251 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 862/2251 Sonatel/Orange
  • 781/2251 Licences de télécommunications
  • 132/2251 Sudatel/Expresso
  • 471/2251 Régulation des médias
  • 602/2251 Applications
  • 494/2251 Mouvements sociaux
  • 791/2251 Données personnelles
  • 60/2251 Big Data/Données ouvertes
  • 296/2251 Mouvement consumériste
  • 179/2251 Médias
  • 322/2251 Appels internationaux entrants
  • 711/2251 Formation
  • 51/2251 Logiciel libre
  • 853/2251 Politiques africaines
  • 408/2251 Fiscalité
  • 83/2251 Art et culture
  • 285/2251 Genre
  • 741/2251 Point de vue
  • 483/2251 Commerce électronique
  • 697/2251 Manifestation
  • 157/2251 Presse en ligne
  • 62/2251 Piratage
  • 102/2251 Téléservices
  • 422/2251 Biométrie/Identité numérique
  • 151/2251 Environnement/Santé
  • 159/2251 Législation/Réglementation
  • 168/2251 Gouvernance
  • 831/2251 Portrait/Entretien
  • 72/2251 Radio
  • 342/2251 TIC pour la santé
  • 133/2251 Propriété intellectuelle
  • 29/2251 Langues/Localisation
  • 505/2251 Médias/Réseaux sociaux
  • 940/2251 Téléphonie
  • 95/2251 Désengagement de l’Etat
  • 486/2251 Internet
  • 57/2251 Collectivités locales
  • 188/2251 Dédouanement électronique
  • 530/2251 Usages et comportements
  • 512/2251 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 275/2251 Audiovisuel
  • 1386/2251 Transformation digitale
  • 191/2251 Affaire Global Voice
  • 75/2251 Géomatique/Géolocalisation
  • 147/2251 Service universel
  • 331/2251 Sentel/Tigo
  • 88/2251 Vie politique
  • 741/2251 Distinction/Nomination
  • 17/2251 Handicapés
  • 337/2251 Enseignement à distance
  • 320/2251 Contenus numériques
  • 293/2251 Gestion de l’ARTP
  • 90/2251 Radios communautaires
  • 882/2251 Qualité de service
  • 212/2251 Privatisation/Libéralisation
  • 67/2251 SMSI
  • 226/2251 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1281/2251 Innovation/Entreprenariat
  • 671/2251 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2251 Internet des objets
  • 86/2251 Free Sénégal
  • 174/2251 Intelligence artificielle
  • 98/2251 Editorial
  • 11/2251 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous