Pendant trois jours, plus de 500 participants prendront part à la rencontre Acp-Ue sur le développement des technologies de l’information et de la communication en Afrique de l’Ouest. Cette rencontre de l’Organisation professionnelle des technologies de l’information et de la communication (Optic), prévue en mai prochain, se tiendra avec la contribution technique et financière de Proeinvest. Et la participation aussi d’organisations du patronat de la France, de la Belgique et de l’Espagne. Cette rencontre, dénommée « West-Africa 2005 », aura pour objectif majeur, comme l’explique le directeur de Optic, El Hadj Malick Diop, « de renforcer les capacités des organisations interprofessionnelles dans les Ntic, de discuter de projets innovants à grande valeur ajoutée. Les questions techniques comme celle du financement qui est une préoccupation pour tous, l’environnement et le cadre réglementaire dans chaque pays pour une plus grande transparence y seront abordés, de même que les solutions. »
Cette rencontre comportera un volet salon avec des expositions dans une trentaine de stands. La bourse de partenariat, qui est une innovation, sera l’élément majeur de cette manifestation. Les entreprises africaines, qui noueront des partenariats avec des entreprises européennes, bénéficieront d’une aide de 500 mille euros de la part du Centre des entreprises (Cde). Pour cette rencontre, la cible d’accords de partenariat est de 20. 16 pays au niveau de l’Afrique et 20 entreprises européennes y participeront.
Au cours de la conférence de presse, tenue vendredi dernier, les organisateurs de ce forum se sont appesanti sur le choix du thème du financement qui, selon El Hadji Malick Diop, s’explique par le fait « qu’en dehors de certaines multinationales, plus de 90 % des entreprises travaillant dans le domaine des Ntic manquent de financement. Les grosses comme les petites entreprises connaissent ce problème de financement. Il existe un manque d’appui du côté de l’Etat pour la formation et la mise à niveau ». Les organisateurs souhaitent que le travail des agences de régulation des télécommunications des pays de l’Afrique de l’Ouest « soit plus transparent et qu’on leur donne les moyens de réguler le système ». Et, pour ce qui est de la libéralisation du secteur des télécommunications intervenue au Sénégal en 2004, ils attendent « l’application de la Lettre de politique sectorielle. Et nous suivons de près ce qui se passe dans ce dossier. Il faut que la libéralisation se fasse dans la transparence », fait-on remarquer.
Les capitales africaines sont devenues le dépotoir des ordinateurs d’occasion qui pourraient menacer l’environnement du continent dans un futur proche. Mais les membres de l’Optic estiment qu’ils doivent « voire comment faire pour rattraper le gap avec ces ordinateurs recyclés. On n’en a pas assez pour susciter l’installation d’une usine de recyclage. Le marché d’occasions est seulement pour les familles et les télécentres. Mais, pour une entreprise qui veut être compétitive, elle doit investir sur du neuf ».
Safiètou KANE
(Source : Le Quotidien, 21 mars 2005)