Dans certaines régions d’Afrique, comme en Afrique du Sud, le marché des data centres a pris une longueur d’avance en prévision de la nouvelle bande passante qui sera fournie par le câble WACS dans le courant de cette année, mais plusieurs régions demeurent inexploitées bien que la demande des entreprises locales soit de plus en plus forte.
En 2011, les perspectives pour ces data centres en Afrique sont très prometteuses, avec divers degrés de déploiements et la fourniture progressive des services qui leur sont associés.
Les data centres offrent des solutions qui vont soutenir les économies africaines
Un nouveau cap a été franchi en Afrique avec l’arrivée de plusieurs câbles internationaux de chaque côté du continent et la naissance d’un parc de centres de traitement de données partagés de plus en plus fourni. Les data centres sont l’un des éléments clefs de l’infrastructure télécoms émergente du continent.
Leur installation permet le stockage, la sauvegarde, le traitement et la transmission rapide de vastes quantités de données informatiques au niveau local et sous stricte surveillance.
Les missions principales de ces centre sont d’offrir une meilleure connexion aux réseaux internet et intranet, une haute disponibilité des systèmes d’informations et le déploiement d’applications logicielles pour faciliter les tâches essentielles liées à l’activité métier des sociétés, comme par exemple les gestionnaires de bases de données, de fichiers et d’applications.
Des perspectives prometteuses
La concentration de ces centres est amenée à se poursuivre sur le continent, avec le développement de data centres spécialisés pour lesquels les défis les plus importants sont la maîtrise de la climatisation et surtout de la consommation électrique qui demeure un point faible en Afrique.
Dans un avenir proche ces centres vont devoir intégrer des outils et des méthodes écologiques afin de réduire leurs coûts de fonctionnement, et en particulier leur coût énergétique. Dans le domaine des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), on parle de Green IT qui se traduit par la réduction des consommations énergétiques des centres de stockage des données (Green Data Centers).
Avec le développement de l’Internet à haut débit, l’Afrique peut tirer profit de l’économie immatériel (e-formation, e-médécine, télé et vidéo-conférence, call-centers, etc.) grâce aux activités de services aux entreprises, administrations et collectivités territoriales.
L’Afrique du Sud fait la course en tête
Les poids-lourds internationaux tels que Google ou IBM investissent le secteur. En Afrique du Sud, Telehouse et Teraco Data Environnements Pty, premier fournisseur de data centers neutre dans le pays, ont conclut une alliance stratégique pour le développement de centres. Un premier site d’une surface de 450 m² a été ouvert en février 2009 à Cape Town, un deuxième devrait être opérationnel très prochainement à Johannesburg.
Ces prestataires représentent une opportunité attractive pour les entreprises internationales qui y trouvent une offre très bon marché par rapport à celle des centres européens et ce, pour un même niveau d’alimentation électrique, de refroidissement, de sécurité et de service élevé.
Actuellement le Continent compte 112 data centres dans 24 pays africains, dont 15 en Afrique du Sud.
(Source : Afrique avenir, 11 février 2011)