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Formation : les grands groupes se bousculent en Afrique

dimanche 26 mai 2013

De nombreuses études ont mis en évidence le fait que la croissance vertigineuse des services de l’informatique avait ouvert la voie à un marché parallèle, celui du renforcement des compétences. Lorsque les gouvernements et leurs partenaires apportent des réponses aux infrastructures de réduction de la fracture numérique, il se crée en même temps le défi d’inclure et de soutenir des formes de développement des compétences dans toutes les activités afférentes aux TIC, depuis le domaine de l’infrastructure, de l’exploitation et de la maintenance, jusqu’à ceux des fournisseurs de services privés et des utilisateurs finaux, en passant par les instances gouvernementales et les autorités de régulation. Là aussi, les grands groupes n’ont pas manqué de saisir l’opportunité. A l’échelle africaine comme à l’échelle mondiale, on retrouve les mêmes sur les champs de bataille de la formation dans les TIC. Un marché et un potentiel dont la mobilisation en termes de finances n’a pas encore été clairement évaluée. Certaines interventions pour les grands groupes consistent à répondre à des demandes précises des gouvernements ou des organisations régionales en termes de renforcement des compétences dans les TIC. En marge de cela, ils ont chacun développé des astuces pour occuper le marché émergent des formations dans le domaine des TIC.

Huawei : l’approche holistique

Huawei, par exemple, a opté pour l’ouverture de centres de formation dans certains pôles d’émergence technologique du continent. Récemment encore, en décembre 2012, c’est avec l’Institut supérieur des techniques appliquées de Kinshasa qu’il a officialisé un partenariat pour la construction d’un centre de développement des TIC pour la zone francophone. Mais bien avant cela, le groupe chinois possédait déjà des centres de formation dans le Maghreb et en Afrique du Sud. Que ce soit en partenariat ou dans ses locaux en Chine, le groupe a opté pour une politique holistique. « Nos solutions de formation et de certification s’appuient […] sur le cycle de vie des carrières individuelles dans l’industrie des TIC et [sont] guidées par une démarche de certification technique hiérarchique », explique l’un des responsables du bureau de Huawei à Yaoundé, la capitale camerounaise.

Microsoft : mariage avec la Chine

Un message qui a dû séduire même le géant Microsoft. Dans sa nouvelle stratégie de déploiement en Afrique, l’Américain a choisi de s’allier au Chinois Huawei. Un des volets de cette alliance stratégique consistera à former 200 000 personnes, parmi lesquelles 100 000 seront de jeunes diplômés que Microsoft aidera à trouver un emploi auprès de ses partenaires, ses clients et dans ses propres bureaux en Afrique. « Le monde a reconnu les promesses de l’Afrique, et Microsoft désire investir dans ces promesses. Notre but est de permettre aux jeunes, aux entrepreneurs, aux développeurs, aux chefs d’entreprise et aux dirigeants de la société civile de concrétiser leurs bonnes idées pour aider leur communauté, leur pays, le continent, et même au-delà », a indiqué Fernando de Sousa, le directeur général de l’Initiative Microsoft 4Afrika, dans un communiqué officiel disponible sur le site du groupe à l’occasion de ses vingt ans de présence en Afrique. Loin de toute philanthropie, les objectifs des deux « associés » sont plus complexes. Le mariage de raison entre les deux grands groupes permet de renforcer un positionnement solide sur le continent, dans l’un des segments les plus en évolution de son marché des TIC, celui des équipements intelligents.

Cisco : la résistance

Au-delà de la formation sur les applications proprement dites, Cisco a choisi de renforcer sa présence en Afrique en donnant plus de poids à ses centres de formation AFRALTI, qui placent l’innovation et la responsabilité au cœur des objectifs de formation. Le programme, qui évolue avec une certaine satisfaction en Afrique du Sud, au Kenya et dans dix autres pays d’Afrique de l’Est où le groupe est implanté, a pour thème principal l’excellence. Au rang des adaptations, le programme offre des formations qui prennent en compte la réalité des entreprises qui sollicitent ses services. Mis à part ce programme d’élite, Cisco a aussi compris les vertus d’un partenariat gagnant. Avec le Français CFAO Technologies, qui regroupe un marché africain comprenant l’ensemble des pays d’Afrique francophone, il a lancé le programme Silver. « Etre partenaire Silver confirme la compétence technique et commerciale de CFAO Technologies et permet de se différencier dans la communauté des Partenaires Cisco et de délivrer des services de meilleure qualité auprès des clients finaux », soulignait, pour la circonstance, Serge Adjovi, responsable des Partenaires chez Cisco pour l’Afrique subsaharienne francophone.

IBM : la recherche comme créneau

Le géant IBM n’est pas en reste. En 2012, il a lui aussi construit un centre d’excellence au Kenya. Son credo : la recherche en informatique. A l’occasion du lancement de l’initiative, le PDG d’IBM se rendra à Nairobi, au Kenya. « Le laboratoire que nous voulons construire ici mettra en place un programme de recrutement international ciblant les candidats kényans et africains en général en vue d’attirer et de retenir les talents et chercheurs africains pour travailler aux côtés des chercheurs d’IBM », a fait savoir Ginni Rometty.

Outsiders

Dans cette bagarre de titans, des groupes plus petits essayent de se frayer un chemin. C’est le cas par exemple des solutions de gestion comptables Sage, qui ont développé une politique particulière de présence sur le marché continental. « Le Pôle Consulting & Formation de Sage à l’export accompagne ses partenaires, mais aussi ses clients au quotidien. Notre équipe d’experts dédiée dispense pour nos partenaires et intégrateurs agréés des formations dans chacun de leurs pays », explique dans son blog la responsable du pôle. Elle apprend aussi que d’autres programmes comme Graine de Gestionnaire ont fait leurs preuves. « Il est destiné à assurer aux étudiants en gestion des États africains concernés par le programme une formation certifiée et encadrée quant à l’utilisation des logiciels de comptabilité, de gestion commerciale ainsi que de gestion de la paie et des ressources humaines », a ajouté Céline Glandor, dont le groupe envisage de développer des solutions pour soutenir la croissance des PME.

Idriss Linge pour le magazine Réseau Télécom Network n° 61

(Source : Agence Ecofin, 26 mai 2013)

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INTERNET EN CHIFFRES

- Bande passante internationale : 172 Gbps
- 4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
- 19 266 179 abonnés Internet

  • 18 595 500 abonnés 2G+3G+4G (96,58%)
    • 2G : 12,95%
    • 3G : 24,60%
    • 4G : 62,45%
  • 334 642 abonnés ADSL/Fibre (1,71%)
  • 334 875 clés et box Internet (1,71%)
  • 1162 abonnés aux 4 FAI
  • Internet fixe : 1,74%
  • Internet mobile : 98,26%

- Liaisons louées : 3971

- Taux de pénétration des services Internet : 106,84%

(ARTP, 30 septembre 2023)

- Débit moyen de connexion mobile : 23, 10 Mbps
- Débit moyen de connexion fixe : 21, 77 Mbps

(Ookla, 31 janvier 2023)


- 9 749 527 utilisateurs
- Taux de pénétration : 56,70%
(Internet World Stats 31 décembre 2021)


- + de 10 000 noms de domaine actifs en .sn
(NIC Sénégal, décembre 2023)

TÉLÉPHONIE EN CHIFFRES


Téléphonie fixe

- 3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
- 382 721 abonnés
- 336 817 résidentiels (88,01%)
- 45 904 professionnels (11,99%)
- Taux de pénétration : 1,67%

(ARTP, 30 septembre 2023)

Téléphonie mobile

- 3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
- 21 889 688 abonnés
- Taux de pénétration : 123,34%

(ARTP, 30 septembre 2023)

FACEBOOK

3 050 000 utilisateurs

Taux de pénétration : 17,4%

- Facebook : 2 600 000

- Facebook Messenger : 675 200

- Instagram : 931 500

- LinkedIn : 930 000

- Twitter : 300 000

(Datareportal, Janvier 2023)

PRÉSENTATION D’OSIRIS

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