Formation en informatique et gestion : 1500 jeunes de Pikine en session pour trois mois
mardi 22 juin 2004
En effet, après un premier groupe de 1000 jeunes des deux sexes l’an dernier, ce sont 1500 autres qui sont entrés en lice depuis hier. La cérémonie de lancement a eu lieu hier au complexe culturel Léopold Sédar Senghor de Pikine.
Dans sa démarche, l’édile de Pikine vise à faire de son institution le relais sur le terrain local de la politique de jeunesse du président Abdoulaye Wade qui a dédié son mandat à cette couche de la population. En effet pour M. Niang Ndiaye, “ nous avons le devoir et l’obligation d’être des répondants efficaces de Me Wade dans la réalisation du destin qu’il voue à notre vaillante jeunesse dont la promotion demeure son credo. Lui qui est convaincu que la nature d’un peuple est tributaire de la qualité de sa jeunesse ”. C’est dans ce sillage que le député-maire de la Ville de Pikine dit inscrire les sessions de formation qui révèle-t-il, “ vont se poursuivre chaque année, avec au moins 1000 bénéficiaires, pour qu’avant la fin de notre mandat, le maximum de jeunes en soient bénéficiaires ”.
INNOVATION DE TAILLE S’agissant du choix porté sur l’informatique te les nouvelles technologies de l’information et de la communication pour outiller sa jeunesse, Daour Niang Ndiaye explique que “ les Ntic offrent beaucoup d’opportunités et de débouchés à la couche que nous ciblons. Raison pour laquelle, et c’est l’innovation de taille que nous apportons à ce programme, nous accouplons les modules en informatique et Ntic avec d’autres sur la création d’entreprise et la gestion de projets. Volet qui concerne 500 des 1500 auditeurs qui suivront les cours qui débutent au sortir de cette cérémonie. À telle enseigne qu’ils pourront s’insérer dans le circuit productif au terme de la formation ”.
100 MILLIONS AU CREDIT MUNICIPAL Dans ce dessein, la Ville de Pikine compte maintenir la dynamique par l’octroi de financements d’insertion à tous les 500 futurs chefs d’entreprises. À cet égard, “nous allons mettre incessamment, sur pied, un crédit municipal approvisionné à hauteur de 100 millions de francs déjà inscrits sur le budget 2004 ”, précise le député-maire de Pikine. “En conséquence les financements seront disponibles dès la fin de la formation en gestion et création d’entreprise ”. S’y ajoute que “ j’ai demandé à mes services financiers de voir les voies et moyens de financer des cours de conduite à un grand nombre de jeunes que l’institution aidera à acquérir le permis de conduite, avant de les aider à obtenir un véhicule ”. Para ailleurs, il a promis “ un ordinateur aux trois jeunes qui se seront distingués parmi les 1500 auditeurs de la présente session de formation ”. Tout cela a été salué par le ministre Aliou Sow qui y voit une initiative qui recoupe parfaitement la vision du président Abdoulaye Wade “ pour la réalisation de laquelle chacun, à quelque niveau de responsabilité qu’il se situe, doit jouer sa partition ”. Ce que, selon lui, le maire Daour Niang Ndiaye a bien compris en mettant en œuvre cette démarche qui, du reste, accompagne les actions du chef de l’état, et dans laquelle beaucoup de jeunes trouvent leur compte, et qui doit faire des émules dans les autres collectivités locales.
SOLIDARITE ET FRATERNITE NUMERIQUES Tout comme, souligne Aliou Sow “votre initiative, M. le maire, épouse l’esprit du concept de “ solidarité numérique ” émanant du génie de Me Abdoulaye Wade et qui lui a valu un défilé grandiose de jeunes à Genève, qui ont tenu à lui exprimer leur gratitude ”. Car ce concept ne prône rien d’autre que le décloisonnement des Ntic, afin que le maximum de citoyens, principalement les jeunes, y accèdent le plus facilement possible. En la matière, il a révélé que son département vient de lancer un volet dénommé “ fraternité numérique ” qui mise sur la générosité des jeunes et la solidarité de tous. Ainsi lemniscate de la jeunesse a exprimé son entièrement disponibilité à faire bénéficier de l’expertise des techniciens de son département pour accompagner le programme du maire de Pikine. Car il estime que “ Pikine doit être un modèle d’appropriation des projets et autres actions tendant à promouvoir la jeunesse ”. En outre il a appelé les jeunes à participer au combat que le président Wade compte mener contre l’excision et les mariages précoces et pour l’aboutissement duquel il compte s’appuyer sur les jeunes. Cela, relève-t-il, “ par des séances de sensibilisation et de plaidoyers, sans contrainte ni violence ”. En terminant, Aliou Sow a salué les mesures relatives à la restriction des dépenses de missions à l’étranger des ministres et hauts fonctionnaires. Pour dire “ qu’elles seront salutaires et profitables à la jeunesse. Car des économies de plus de 100 milliards pourront être réalisées à cet effet, et qui seraient certainement réinvesties dans la politique de promotion des jeunes. ”. En effet, il a révélé “ qu’une étude concernant la période où Moustapha Niasse était Premier ministre, a révélé que des sommes faramineuses ont été consacrées aux frais de transport de ministre dont des billets aller-retour qui coûtaient quelquefois plus de 2 millions de nos francs ”. Auparavant Mamadou Diop, président du centre d’études supérieures en multimédias et informatique (Cesmi), avait magnifié le partenariat qui lie son organisme à la Vile de Pikine. Surtout la pertinence des choix des modules de formation y afférents. M. Diop a tenu à préciser que “ le volet gestion et création d’entreprises inclus dans le programme permet de poser les jalons de grands riches au sens éducationnel et économique. Car, il assure aux bénéficiaires l’autonomie et la sécurité économiques en devenant de fait des employeurs. Il s’agit là”, dit-il au maire de Pikine, “ d’un esprit qui recoupe celui de solidarité numérique agitée par le président Wade ”. La manifestation s’est déroulée en présence du sous-préfet urbain de Pikine Dagoudane, Thierno Dieng, le député Samba Bathily, les adjoints au maire de la Ville, les maires d’arrondissement, les directeurs et chefs de services et de divisions de la ville, les imams, délégués de quartiers, et une foule extrêmes nombreuse.
Al hadj Khaly Tall
[Source : Le Soleil 22 juin 2004)