Les défis des sociétés africaines ne pourront être relevés que par une formation de base soutenue au profit des jeunes. L’association « Dialaw Takkul » du village de Yéne veut s’investir pour réduire la fracture numérique et dispenser une éducation environnementale approfondie. Pour ce faire, elle a décidé de faire de l’appropriation des Nouvelles technologies de l’information et de la communication (Ntic) un projet communautaire.
Ils étaient nombreux, les jeunes de Yéne, à prendre d’assaut les abords de l’Ecocybercentre de leur village. Avec pour ambition de découvrir mais aussi de s’initier à ces nouveaux outils de communication. La souris entre les doigts, sourire aux lèvres, certains d’entre eux tapotaient sur les touches des claviers des ordinateurs. La joie qui se lisait sur les visages, traduisait tout l’engouement suscité par cette formation populaire. Dans ce village traditionnel de pêcheurs de la Petite Côte, zone par excellence de tourisme et de pêche, des domaines comme les Ntic, l’éducation environnementale doivent très tôt être ouverts aux enfants. Ce sera une façon d’aider à réduire la fracture numérique et de sauvegarder les richesses environnementales. L’association « Dialaw Takkul », dirigée par le Pr Cheikhou Thiome, a décidé de faire de ces deux composantes son cheval de bataille.
A Yéne, l’Ecocybercentre polarise entre autres villages Toubab Dialaw, Kelle, Niangal, etc. L’espace va permettre aux communautés de bénéficier des opportunités offertes par les Ntic. Créé en partenariat avec l’Agence canadienne pour le développement international, le centre propose avec l’appui de l’Ong Enda Tiers Monde, des modules de formation en technique de compostage, de gestion des déchets,... Le projet des Ecocybercentres, qui bénéficie de l’appui de la coopération américaine à travers l’Usaid, s’étend sur quatre pays que sont, outre le Sénégal, l’Afrique du Sud, le Bénin, le Ghana.
Yathé N. NDOYE
(Source : Wal Fadjri, 321 janvier 2005)