Dans le but de satisfaire ses clients notamment ceux non résidents à Dakar, le Cesag a demandé et obtenu un rapport d’expertise sur la Formation ouverte et à distance (Foad) commis par deux experts de l’Agence universitaire de la Francophonie (Auf). Cette étude va permettre au centre de connaître ses atouts et faiblesses avant de se lancer dans la formation à distance.
Le Centre africain d’études supérieures en gestion (Cesag) entre dans l’ère de la formation à distance. Un premier palier vient d’être franchi mercredi dernier par la remise officielle du rapport d’expertise sur la question par la responsable du Bureau Afrique de l’Ouest de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF). Deux experts de cette institution, en l’occurrence Abdelkrim Jebbour et Bruno Guillet, ont eu à séjourner au Cesag du 21 au 27 juin 2007 dans le but de faire, entre autres, une analyse sur l’offre de formation, les ressources humaines et les équipements informatiques dont disposerait le Cesag pour prétendre à une Formation ouverte et à distance (FOAD).
Il s’agissait pour cette mission confiée à l’AUF, « d’identifier les atouts et contraintes du Cesag et de l’aider à acquérir des compétences humaines et techniques », assure la responsable du Bureau Afrique de l’Ouest de l’AUF. Tout en voyant ce rapport d’expertise comme « un appui méthodologie et économiquement viable », le directeur général du Cesag explique cette évolution par le besoin ressenti par une catégorie d’individus dans le cadre du Programme d’appui aux centres d’excellence régionaux (Pacer) de l’Uemoa. « Des gens qui ne sont pas à Dakar ont besoin de certains diplômes et l’enseignement à distance est la seule alternative pour eux », estime Mady Kuanda.
Aussi, ce nouveau volet de formation à distance entre dans le cadre de la recherche permanente d’excellence lancée par le Cesag. Mais également par la mise en place de programmes conformes à l’évolution mondiale de la formation. Pour Richard Aubry, responsable du Campus numérique de la Francophonie de Dakar, il est temps pour le Cesag de changer de style et ne plus être un distributeur de formations venues du Nord. « L’avenir, ajoute-t-il est dans la formation à distance ». Contrairement à d’autres formations données, celle à distance ne s’accommode pas avec la massification d’effectifs. C’est plutôt un nombre limité qui sont le plus souvent concernés par ce genre d’enseignement. Et compte tenu de cette rigueur nécessaire, le Cesag va démarrer avec 35 personnes au maximum.
Ce volet enseignement à distance fait partie des nouvelles orientations tracées par le Cesag pour la période 2006-2010. Deux ans après le lancement de ce programme, le centre dispose de moyens pour répondre, entre autres, à la demande de formation professionnelle des entreprises et administrations africaines et aux exigences académiques des standards internationaux.
Maguette Ndong
(Source : Le Soleil, 27 décembre 2007)