Flouci, une banque mobile créée par de jeunes tunisiens pour favoriser l’inclusion financière
vendredi 12 août 2022
Le taux encore faible de bancarisation en Afrique place les fintech en pole position des start-up attirant le plus de capitaux sur le continent. Les entrepreneurs de divers pays rivalisent d’ingéniosité pour lancer des solutions aidant les populations à profiter des meilleurs services financiers.
Flouci est une solution fintech développée par la start-up tunisienne Kaoun. Elle permet d’effectuer des transactions financières depuis son smartphone en quelques clics. La start-up fondée en 2018 par Anis Kallel, Nebras Jemel et Rostom Bouazizi a lancé cette solution en 2020.
« La stratégie nationale de décashing commence d’abord par fournir de meilleurs outils de paiement, adaptés aux besoins des populations cibles actuellement exclues de ces services et contraintes de travailler dans le secteur informel et de n’utiliser que des espèces […] Nous nous sommes rendu compte que faciliter l’accès aux services financiers avec une offre bancaire 100% gratuite ouverte à distance et en moins d’une heure peut y contribuer, en plus des fonctionnalités de transfert et de paiement intégrées à Flouci », a indiqué Anis Kallel.
L’application, disponible sur Android, iOS et sur Huawei, permet de créer des comptes bancaires gratuits sans présence physique. Il faut néanmoins suivre quelques étapes, dont la première consiste à photographier les pièces d’identité nécessaires, puis ensuite passer le test biométrique de preuve de vie. Il faudra aussi remplir un formulaire, après quoi le compte sera activé à distance, explique We Are Tech Africa.
L’utilisateur peut commencer à effectuer des transactions financières 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, conformément aux réglementations tunisiennes. Il dispose d’un portefeuille électronique mobile depuis lequel il peut faire toutes sortes d’opérations financières. Celles-ci sont sécurisées grâce à la blockchain, la technologie adoptée par la jeune pousse pour garantir un niveau de sécurité raisonnable.
Kaoun ne perçoit pas de frais de tenue de compte, de carte bancaire, pour les paiements marchands ou pour la recharge de solde. C’est uniquement lors des transferts d’argent que la jeune pousse prélève une commission. Elle dispose d’ailleurs d’une grille tarifaire qui permet à l’utilisateur de connaître exactement le montant qui lui sera retiré. Anis Kallel explique que sa start-up veut « permettre à chaque institution financière d’utiliser leur technologie, et réduire le coût et le temps d’accès aux services financiers essentiels. La technologie le permet, et la réglementation le rendra possible à grande échelle ».
En 2020, Kaoun a été sélectionnée pour participer à la 5ème édition du programme d’accélération Launchpad, également connu sous le nom de Google for Startups Accelerator. L’objectif est de « connecter des start-up du monde entier avec le personnel, les réseaux, les méthodologies et les technologies de Google ».
(Source : Agence Ecofin, 12 août 2022)