OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2020 > Août 2020 > Fintech : Les enjeux d’une révolution balbutiante

Fintech : Les enjeux d’une révolution balbutiante

dimanche 9 août 2020

Fintech

La Bceao a institué une cellule dénommée « Comité FinTech » (Technologie financière) le 18 février 2020. Ce Comité a pour mission de promouvoir le développement harmonieux des « FinTech » dans l’Uemoa, à travers notamment l’adaptation du cadre réglementaire en vigueur ainsi que la mise en place d’un Bureau d’innovation (Innovation Hub) et d’un Laboratoire réglementaire (Regulatory Sanbdox).

Le Bureau d’innovation accompagne les porteurs de projets innovants, tandis que le Laboratoire réglementaire a en charge l’encadrement de ces initiatives -requérant une autorisation spécifique pour l’exercice de l’activité financière en qualité de « FinTech »- dans les conditions prévues par la réglementation. Par ces initiatives, le régulateur cherche à encadrer ce secteur en pleine expansion sans tuer l’innovation.

MicroSave Consulting, cabinet international spécialisé en inclusion financière, économique et sociale, et la Fondation Mastercard ont publié, le 7 juillet dernier, une étude sur l’état actuel des FinTechs et les défis de l’inclusion financière en Afrique francophone. Voici les principaux enseignements.

D’après cette étude ciblant le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Mali, la République démocratique du Congo, le Sénégal et le Togo), l’inclusion financière reste le principal domaine d’intervention des investisseurs en capital-risque spécialisés dans la technologie et le numérique au sein du continent, attirant 54,5 % du montant total des financements.

« Le constat général est que les FinTechs continuent à se développer, que les entreprises sont prêtes à innover. Elles ont toutefois besoin d’un coup de pouce en Afrique francophone en particulier qui accuse du retard par rapport à l’Afrique anglophone », constatent les auteurs de l’étude.

Autrement dit, si le marché est « mûr pour l’innovation », il faudra un effort collectif pour remédier aux lacunes actuelles qui comprennent les contraintes réglementaires, la faiblesse des systèmes juridiques, le manque de connaissances financières et numériques et l’absence d’antécédents de crédit pour exploiter le marché potentiel.

Au Sénégal, pays faisant partie des pionniers de la région avec la Côte d’Ivoire en termes de croissance et d’investissement dans le secteur, l’écosystème se compose de 24 FinTechs et de 47 facilitateurs et partenaires de financement, alors que les applications mobiles sont le principal circuit de distribution utilisé.

« Les incubateurs ont besoin de soutien pour apporter de la valeur au secteur », note l’étude. Depuis 2014, les startups FinTechs du Sénégal ont connu une croissance régulière et la majorité d’entre elles sont dirigées par des jeunes, notamment des hommes.

Seuls 30 % de l’écosystème sénégalais est composé de femmes. Grâce à un écosystème dynamique de startups et à un accès croissant aux investisseurs, Dakar se classe au neuvième rang du classement des villes africaines du Global FinTech Index 2020.

Les tendances actuelles comprennent l’incubation, par les banques, de FinTechs relevant de la nouvelle loi sur les startups.

Le principal modèle d’affaires est le modèle B2B (d’entreprise à entreprise), suivi de près par les modèles P2P (particulier à particulier) et B2C (d’entreprise à consommateur).

La plupart des entreprises sont développées par des personnes qui possèdent une expérience professionnelle significative et certaines d’entre elles sont soutenues par des défis d’innovation et des incubateurs.

Grâce à l’adoption rapide des services financiers digitaux, le Sénégal est en voie de devenir un leader au sein de la région. Selon la Banque mondiale, 40 % des adultes (15 ans et +) ont effectué ou reçu des paiements digitaux en 2017.

Quant à l’épargne et à l’emprunt, près de la moitié de la population (45 %) s’y est employé au cours de l’année écoulée, principalement par le biais de canaux informels et semi-formels.

L’épargne et le crédit informels représentent un potentiel important pour les FinTechs qui peuvent fournir des solutions digitales personnalisées de deuxième génération pour l’inclusion financière.

Là aussi, l’écart entre les hommes et les femmes en matière d’inclusion financière reste important quoique l’utilisation du mobile money facilite l’accès de ces dernières et des jeunes. 47 % des hommes avaient un compte (dont près de 38 % de comptes de mobile money) en 2017, contre 38 % des femmes (près de 29 % de comptes de mobile money).

Malgré le niveau élevé de sensibilisation aux services financiers digitaux, leur taux d’adoption est faible en raison de l’absence de propositions de valeur solides et au manque d’utilisation via les comptes d’utilisateurs enregistrés.

Par ailleurs, les micro, petites et moyennes entreprises (Mpme) sont à une frontière à explorer puisqu’il y a un besoin urgent d’améliorer leur accès au financement, particulièrement dans le secteur agricole qui représente les 2/3 de la population.

Les produits financiers sont souvent mal conçus pour servir les zones rurales et les économies fondées sur l’agriculture qui se caractérisent par des risques liés aux conditions météorologiques et aux produits de base, ainsi que par des fluctuations saisonnières des revenus.

Le soutien de l’État est nécessaire pour développer les capacités des FinTechs qui sont susceptibles de jouer un rôle clé dans l’inclusion financière grâce aux services financiers digitaux.

Le lexique des FinTechs

La FinTech est l’acronyme de Financial technology. À l’origine, elle désignait des startups de Tpe (très petite entreprise) ou Eti (entreprise de taille intermédiaire) qui permettaient d’obtenir des solutions innovantes dans des secteurs de la finance.

On peut citer des domaines comme les paiements mobiles, la consultation et l’exploitation des comptes bancaires en ligne mais aussi des solutions innovantes dans la gestion interne au sein des structures financières comme le développement de certains algorithmes dans les banques.

La Blockchain (ou chaine de blocs) est un réseau distribué qui permet de conserver, de manière définitive et irréversible, des informations qui sont, dans notre cas, des informations financières. Ces dernières sont inscrites de manière indélébile.

Elles sont infalsifiables et contrôlables à tout instant. Il faut noter qu’il peut y avoir une blockchain publique lorsqu’il n’y a pas de restrictions relatives au nombre de mineurs. Donc, c’est ouvert ou privée lorsque le nombre est limité à quelques personnes. La blockchain permet de se passer du tiers de confiance dans les transactions.

Pour ce qui est de la Monnaie numérique, il s’agit plutôt d’une extrapolation, car on fait souvent référence aux supports numériques ou électroniques de la monnaie. Maintenant on a tendance à généraliser et à considérer que toutes les formes de monnaie dématérialisée constituent la monnaie numérique ou électronique y compris la monnaie scripturale.

La Cryptomonnaie est une monnaie digitale, sans banque, créée par un logarithme dans le réseau blockchain. Elle circule dans le net, elle est apatride et ne dépend d’aucune autorité monétaire centrale.

Seydou Ka

(Source : Le Soleil, 9 août 2020)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2219/2544 Régulation des télécoms
  • 184/2544 Télécentres/Cybercentres
  • 1701/2544 Economie numérique
  • 939/2544 Politique nationale
  • 2538/2544 Fintech
  • 276/2544 Noms de domaine
  • 933/2544 Produits et services
  • 810/2544 Faits divers/Contentieux
  • 392/2544 Nouveau site web
  • 2544/2544 Infrastructures
  • 925/2544 TIC pour l’éducation
  • 105/2544 Recherche
  • 142/2544 Projet
  • 1652/2544 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1001/2544 Sonatel/Orange
  • 848/2544 Licences de télécommunications
  • 220/2544 Sudatel/Expresso
  • 521/2544 Régulation des médias
  • 648/2544 Applications
  • 557/2544 Mouvements sociaux
  • 835/2544 Données personnelles
  • 70/2544 Big Data/Données ouvertes
  • 326/2544 Mouvement consumériste
  • 191/2544 Médias
  • 351/2544 Appels internationaux entrants
  • 936/2544 Formation
  • 53/2544 Logiciel libre
  • 1007/2544 Politiques africaines
  • 529/2544 Fiscalité
  • 94/2544 Art et culture
  • 331/2544 Genre
  • 807/2544 Point de vue
  • 546/2544 Commerce électronique
  • 807/2544 Manifestation
  • 189/2544 Presse en ligne
  • 71/2544 Piratage
  • 113/2544 Téléservices
  • 505/2544 Biométrie/Identité numérique
  • 160/2544 Environnement/Santé
  • 182/2544 Législation/Réglementation
  • 183/2544 Gouvernance
  • 926/2544 Portrait/Entretien
  • 81/2544 Radio
  • 385/2544 TIC pour la santé
  • 150/2544 Propriété intellectuelle
  • 35/2544 Langues/Localisation
  • 577/2544 Médias/Réseaux sociaux
  • 1005/2544 Téléphonie
  • 105/2544 Désengagement de l’Etat
  • 525/2544 Internet
  • 62/2544 Collectivités locales
  • 213/2544 Dédouanement électronique
  • 623/2544 Usages et comportements
  • 551/2544 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 304/2544 Audiovisuel
  • 1607/2544 Transformation digitale
  • 198/2544 Affaire Global Voice
  • 88/2544 Géomatique/Géolocalisation
  • 167/2544 Service universel
  • 350/2544 Sentel/Tigo
  • 97/2544 Vie politique
  • 836/2544 Distinction/Nomination
  • 26/2544 Handicapés
  • 364/2544 Enseignement à distance
  • 359/2544 Contenus numériques
  • 327/2544 Gestion de l’ARTP
  • 96/2544 Radios communautaires
  • 946/2544 Qualité de service
  • 231/2544 Privatisation/Libéralisation
  • 82/2544 SMSI
  • 265/2544 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1414/2544 Innovation/Entreprenariat
  • 748/2544 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2544 Internet des objets
  • 95/2544 Free Sénégal
  • 356/2544 Intelligence artificielle
  • 104/2544 Editorial
  • 11/2544 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous