Le Sénégal va bientôt accueillir une deuxième fintech américaine. Un champion qui compte révolutionner le secteur.
Alors que le secteur de la monnaie électronique au Sénégal connait de profondes mutations avec notamment la concurrence entre Orange Money et Wave, voilà qu’un autre géant va poser ses baluchons au Sénégal et en Côte d’Ivoire. En effet, dans une note, la fintech américaine et sénégalaise basée à Atlanta a annoncé la clôture d’une importante levée de fonds qui va lui permettre de financer le lancement de la phase pilote de son réseau privé de guichets automatiques de marque KaliSpot, au Sénégal et en Côte d’Ivoire. Le descriptif des premières ambitions en dit d’ailleurs beaucoup sur les enjeux. « La fintech compte doter chaque point KaliSpot d’une infrastructure GAB (guichets automatiques) et ITM (guichets interactifs) intégrant les services de banques, mobile money et fintechs, dans un réseau de sites dans la sous-région. Ce qui permettra à la clientèle d’avoir un accès 24h/24 et 7j/7 à leur argent, ainsi qu’à des solutions innovantes de services à valeur ajoutée ».
Pour Mountaga Fall, spécialiste des Fintechs, cette arrivée n’est que le début de ce qui va être une vraie révolution. En réalité dit-il, les limites géographiques ne sont plus celles numériques. « Dans une économie dynamique, il n’est pas surprenant de voir des entreprises issues de grandes puissances s’installer », a-t-il d’emblée analyser.
Pour Mouhamed Dione, spécialiste des Fintechs, c’est le secteur du E-commerce déjà dynamique qui va en profiter. À ses yeux, ce secteur a toujours été bloqué en Afrique par le faible taux de bancarisation. L’arrivée en masse de fintechs apparaît ainsi, comme une révolution.
Cependant, il estime qu’il ne s’agit pas de s’installer en Afrique pour reproduire les mêmes processus qui ont marché ailleurs. « Même si ce sont des entreprises qui ont connu des succès ailleurs, il est important de prendre en compte des besoins du moment chez le consommateur et d’adapter des services proposés à ces besoins-là. Parce que la demande est forte en matière de transaction en ligne mobile. Il faut juste être innovant et capter les avantages », estime-t-il.
Toutefois, cette révolution en cours qui enregistre l’arrivée d’acteurs de toutes sortes ne devrait pas se faire sans un cadre législatif adapté. C’est la conviction d’un responsable juridique d’une société de télécommunications basée au Sénégal. Notre source estime qu’il serait risqué de laisser le secteur grandir pour ensuite légiférer. « L’idéal serait que la dynamique soit accompagnée ou précédée par une législation adaptée qui ne freine pas l’innovation, mais qui encadre ce qui se fait », a-t-il plaidé.
Mamadou Diop
(Source : Cio Mag, 17 janvier 2023)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000