Pour renforcer l’inclusion financière, le Conseil national du crédit (Cnc) de la Banque centrale des états de l’Afrique de l’ouest (Bceao) préconise une régulation de la finance digitale par la mise en place d’un cadre de concertation.
Ces dernières années, le développement d’une offre diversifiée en matière de finance digitale a contribué à renforcer l’inclusion financière au Sénégal ou le taux de bancarisation tourne autour de 21 %. Consciente des enjeux de ce secteur, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao) s’est intéressée à la question à l’occasion de la 18e réunion du Conseil national du crédit (Cnc) du Sénégal. La banque centrale, qui dit relever les enjeux et les opportunités liés au développement de la finance digitale au Sénégal, prône « une régulation appropriée de l’activité » par la mise en place d’un cadre de concertation. Le communiqué de presse qui a sanctionné ces assises, présidées par le directeur du Centre d’Etudes de politiques pour le développement (Cepod), M. Aliou Faye, précise : « Le conseil a préconisé la mise en place d’un cadre de concertation entre les acteurs privés et institutionnels, pour une meilleure prise en charge des potentialités offertes par la finance digitale, notamment en faveur de l’inclusion financière. »r
Le Conseil national du crédit a également insisté au cours de cette rencontre sur le respect des mesures de transparence et des règles de concurrence dans la tarification des services financiers offerts par les établissements de crédit, les systèmes financiers décentralisés et les émetteurs de monnaie électronique. Elle recommande ainsi le renforcement des missions et des moyens opérationnels de l’Observatoire de la Qualité des Services Financiers (Oqsf), un organisme dont les missions consistent entre autres, à promouvoir la qualité des services financiers et des relations entre opérateurs de services financiers et usagers. Cette 18e réunion du Cnc a également décidé du maintien des taux directeurs et du coefficient des réserves obligatoires applicables aux établissements de crédit de l’Umoa.
Mame Woury Thioubou
(Source : Le Quotidien, 25 septembre 2017)