Fin d’un an de prolongation à l’ARTP : Sérigne Mboup, l’ancien Dg de Petrosen, devient nouveau président du Conseil de régulation
jeudi 8 avril 2010
Les sept nouveaux membres du Conseil de régulation de l’Artp viennent d’être nommés par décret présidentiel en date du 30 mars dernier, mettant fin à un an d’intérim de l’ancienne équipe dont le mandat avait expiré le 17 avril 2009. Serigne Mboup, ancien Directeur général de Petrosen, devient nouveau président du Conseil de régulation, à la tête d’une nouvelle équipe qui comprend pour une fois une femme.
Un an après la fin du mandat légal de son premier Conseil de régulation, l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp) a une nouvelle instance de contrôle. Le président de la République a pris un décret 2010-406 en date du 30 mars dernier pour nommer les sept nouveaux membres du Conseil de régulation de l’Artp dont, pour une première fois, une dame. A la présidence de l’instance, Serigne Mboup, ancien Directeur général de Petrosen et membre influent de la Cellule initiatives et stratégies (Cis) du Parti démocratique sénégalais (Pds). Il remplace le professeur Abdoulaye Sakho (....).
Va désormais siéger au Conseil de régulation, Khadidiatou Fadel Faye, ingénieur des télécommunications. A côté d’elle, Amadou Coulibaly, juriste, professeur à l’Ecole supérieure polytechnique (Esp) de l’Ucad et El Hadji Diouf ; également juriste, auditeur comptable et financier. Il y aura aussi Assane Kébé, animateur au développement, Ameth Dieng, attaché d’administration, de communication et de marketing et Abdou Khadre Ndiaye, conseiller en organisation.
Avec la nomination des membres du Conseil de régulation, l’Artp a de nouveau tous ses organes régulièrement mis en place pour pouvoir travailler normalement, après un an de prolongation des membres de l’instance de contrôle.
Pour mémoire, après avoir été créée le 27 décembre 2001, l’Artp a dû attendre 16 mois, soit le 17 avril 2003, pour voir les membres du Conseil de régulation être nommés. Conformément à l’article 47 du Code des télécommunications, ils ont épuisé leur mandat de 3 ans renouvelable une fois, soit six ans globalement. Après la fin officielle de son second mandat, le 17 avril 2009, l’équipe du Pr Sakho a dû attendre septembre 2009 pour être saisie par la Présidence qui lui a demandé de gérer les affaires courantes.
Une période durant laquelle a éclaté le scandale du détournement de deniers publics, portant sur la somme de 372 millions de francs Cfa octroyés en « prime exceptionnelle » sur le montant d’un milliard six cent millions de francs Cfa représentant les
2% du prix de la vente de la troisième licence de téléphonie à Sudatel. Un dossier confié à la justice après un rapport d’audit effectué en 2008 par des éléments de l’Inspection générale d’Etat (Ige) et qui a valu à Daniel Goumalo Seck, ancien Dg de la structure, d’être inculpé et placé sous mandat de dépôt pendant quelques jours avant de bénéficier d’une liberté provisoire. Abdoulaye Sakho, président, Issakha Guèye, Cheikh Tidiane Touré, Mamour Niang, Abdoulaye Ndiaye, Babacar Touré et Oumar Diouf, membres du Conseil dé régulation, sont également poursuivis du même délit de détournement de derniers publics.
Baïdy Sow
(Source : Le Populaire, 8 avril 2010)