twitter facebook rss

Articles de presse

Imprimer Texte plus petit Texte plus grand

Fichage des voyageurs à l’aéroport Senghor : La diaspora sénégalaise s’inquiète

mardi 14 août 2012

Le fichage des voyageurs à l’aéroport Léopold Sédar Senghor n’est pas du goût de la diaspora sénégalaise. Elle demande sa suppression car elle considère cela comme non seulement « inutile », mais surtout « illégal ».

(Correspondant permanent à Paris) - Les voyageurs, notamment sénégalais, qui débarquent à l’aéroport de Dakar commencent à grincer des dents. La cause, la fiche qu’ils sont obligés de remplir avant de franchir la barrière des gendarmes qui contrôlent leur identité. Sur cette fiche, le voyageur est astreint à indiquer son nom, son prénom, mais surtout son adresse de résidence au Sénégal, pendant le séjour. « On ne comprend pas l’intérêt d’un tel fichage », s’énerve Amadou Diop, trouvé sur la rue Polonceau qui mène au célèbre restaurant sénégalais, « Le Dibi ». Pour lui, les autorités aéroportuaires auraient mieux fait « d’économiser leurs papiers et leurs sous qu’elles dépensent ainsi pour produire ces fiches à remplir ». Beaucoup de Sénégalais de Paris s’interrogent sur l’intérêt de produire de telles fiches. Surtout ceux qui font des va-et-vient entre Dakar et Paris. Souleymane Djigo, qui revient fraîchement de Dakar, fait partie de ceux-là. Il a la rancœur contre cet enregistrement des voyageurs qui débarquent à l’aéroport Léopold Sédar Senghor. « Je ne sais pas ce à quoi cela va leur servir. Mais je pense que c’est illégal parce qu’on ne sait pas la durée de ces fiches et pourquoi ils le font. Si c’est pour connaître le nombre de touristes qui rentrent chaque jour au Sénégal, les autorités devraient simplement demander la liste des voyageurs. Cela aurait également facilité le débarquement car on perd beaucoup de temps pour remplir ces fiches », explique-t-il, ajoutant que les autorités sénégalaises devraient prendre des mesures pour supprimer ces fiches.

D’ailleurs, lors de sa rencontre avec la diaspora sénégalaise à Paris au mois de juillet dernier, le président Macky Sall avait été interpellé sur cette question par certains intervenants. Ceux-ci avaient demandé au chef de l’Etat sénégalais d’intervenir pour mettre fin à ce fichage. En réponse, le Chef de l’Etat sénégalais avait marqué son étonnement. « Cela existe toujours au Sénégal ? Je pensais que c’était fini ça », avait réagi, en substance, Macky Sall. Assis à ses côtés, le président de la République avait instruit son ministre des Affaires étrangères de s’enquérir de la véracité de cet état de fait et de prendre les mesures idoines pour mettre fin à ce fichage. Qu’a fait Alioune Badara Cissé de cette recommandation du président Macky Sall ? Est-elle toujours dans les tiroirs du ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur ? En tous les cas, la diaspora sénégalaise s’inquiète et rouspète. Elle veut savoir l’objet exact de ces fiches où leurs coordonnées biographiques et leurs données résidentielles sont inscrites. Dans la plupart des réunions d’associations des Sénégalais de la diaspora, cette question des fiches est évoquée pour demander aux responsables de ces organisations d’intercéder auprès des autorités sénégalaises pour mettre fin à cette sorte de « tracasserie ».

L’autre question qui taraude la diaspora, c’est le contrôle douanier. Si elle reconnaît que beaucoup d’efforts ont été réalisés depuis 2000 et qu’elle subit moins de « tracasserie » à l’aéroport de Dakar, ce n’est pas souvent le cas à l’intérieur du pays où la plupart se rendent auprès de leurs familles pour des vacances. Entre Dakar et l’intérieur du pays, ces vacanciers sont fouillés à plusieurs reprises et leurs cadeaux de vacances emportés par des douaniers qui prétextent souvent le manque de facture. A la même rencontre avec la diaspora sénégalaise, en juillet dernier, Macky Sall et son ministre de l’Economie et des Finances s’étaient engagés à trouver les moyens de faciliter le voyage des Sénégalais de l’extérieur en demandant à l’administration de ne faire que le strict minimum nécessaire dans les contrôles. Sauf si de fortes présomptions pèsent sur un voyageur.

Moustapha Barry

(Source : Wal Fadjri, 14 août 2012)

Inscrivez-vous a BATIK

Inscrivez-vous à notre newsletter et recevez toutes nos actualités par email.

Navigation par mots clés

INTERNET EN CHIFFRES

- Bande passante internationale : 172 Gbps
- 4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
- 19 266 179 abonnés Internet

  • 18 595 500 abonnés 2G+3G+4G (96,58%)
    • 2G : 12,95%
    • 3G : 24,60%
    • 4G : 62,45%
  • 334 642 abonnés ADSL/Fibre (1,71%)
  • 334 875 clés et box Internet (1,71%)
  • 1162 abonnés aux 4 FAI
  • Internet fixe : 1,74%
  • Internet mobile : 98,26%

- Liaisons louées : 3971

- Taux de pénétration des services Internet : 106,84%

(ARTP, 30 septembre 2023)

- Débit moyen de connexion mobile : 23, 10 Mbps
- Débit moyen de connexion fixe : 21, 77 Mbps

(Ookla, 31 janvier 2023)


- 9 749 527 utilisateurs
- Taux de pénétration : 56,70%
(Internet World Stats 31 décembre 2021)


- + de 10 000 noms de domaine actifs en .sn
(NIC Sénégal, décembre 2023)

TÉLÉPHONIE EN CHIFFRES


Téléphonie fixe

- 3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
- 382 721 abonnés
- 336 817 résidentiels (88,01%)
- 45 904 professionnels (11,99%)
- Taux de pénétration : 1,67%

(ARTP, 30 septembre 2023)

Téléphonie mobile

- 3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
- 21 889 688 abonnés
- Taux de pénétration : 123,34%

(ARTP, 30 septembre 2023)

FACEBOOK

3 050 000 utilisateurs

Taux de pénétration : 17,4%

- Facebook : 2 600 000

- Facebook Messenger : 675 200

- Instagram : 931 500

- LinkedIn : 930 000

- Twitter : 300 000

(Datareportal, Janvier 2023)

PRÉSENTATION D’OSIRIS

batik