Face aux injonctions de l’Artp à payer 3 milliards d’amende : L’Intersyndicale de la maison Orange voit rouge
vendredi 2 février 2007
Les travailleurs de la Sonatel ne se laisseront pas sacrifier par les autorités du Sénégal. Ils refusent d’être les agneaux du sacrifice d’un combat politique qui n’est pas le leur. Car ils considèrent que leur société est une entreprise citoyenne qui est le fleuron de l’économie sénégalaise. Ces déclarations ont été faites hier, au cours du point de presse tenu par l’Intersyndicale de la Sonatel après la décision de l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp) d’infliger une amende de 3 milliards de francs cfa à la société, du fait des perturbations notées dans le fonctionnement du réseau mobile de Orange. Pour les camarades de Mamadou Aïdara Diop, le secrétaire général du Syndicat des travailleurs de la Sonatel (Syts) et coordonnateur de l’Intersyndicale, une telle sanction ne peut signifier qu’une tentative de liquidation de la Sonatel. Laquelle tentative à les en croire, serait « l’œuvre des gens tapis dans les lambris du pouvoir, des énergumènes dont les mains brassent des milliards et qui en veulent à la Sonatel ». En effet, Aïdara Diop, ne s’explique pas que l’Artp leur inflige une telle sanction sur la base d’événements qui datent de 2005 lors du Magal de Touba. D’ailleurs, la manière dont elle s’est précipitée, sans auparavant les entendre, est louche pour lui. C’est pourquoi, si les dirigeants de la Sonatel voudraient s’acquitter des 3 milliards, l’Intersyndicale à travers M. Diop, les appelle à ne pas le faire. Ibrahima Konté le Sécrétaire général sortant, embouche la même trompette et incite la Sonatel à ne rien payer. Mieux, il pense qu’au contraire, « les travailleurs de la Sonatel doivent marcher sur l’Artp ». Pour Gabou Guèye, il faut que les dirigeants de ce pays sachent que la Sonatel est un entreprise performante qui doit être sauvegardée. Elle investit des milliards dans la performance et la qualité, soutient-il.
Yathé Nara Ndoye
(Source : Le Quotidien, 2 février 2007)