Face au ralentie des activités postales, l’Emsp réadapte ses programmes sur les Ntic
samedi 24 septembre 2005
Les Nouvelles technologies de l’information et de la communication (Ntic) freinent elles les activités postales ? C’est la question qui se pose face à l’expansion des courriers par internet. L’École multinationale supérieure des postes qui assure la formation initiale et continue des cadres postaux africains prouve le contraire avec la réadaptation de ses modules sur les Ntic.
L’École multinationale supérieure des postes (Emsp) a fêté hier, vendredi 23 septembre 2005, la sortie de sa 23ème promotion. Dix-huit (18) cadres des services postaux provenant du Sénégal, du Mali, de la Guinée et du Bénin, ont été élevés au rang d’inspecteurs de services postaux et financiers. D’où la satisfaction affichée du directeur des études de l’Emsp, Amadou Yakar Diop qui a déclaré miser sur ces récipiendaires pour un redressement généralisé et harmonisé des activités postales.
L’Emsp qui existe depuis 1970 est une multinationale regroupant sept pays de la sous-région et couvre tous les pays francophones de l’Afrique y compris Madagascar. Depuis le début de la crise ivoirienne, la partie pédagogique est provisoirement transférée au Sénégal « grâce aux dynamismes de l’entreprise postale du Sénégal », dixit M. Diop. Le budget de fonctionnement de l’école est à la charge des pays membres et ceux non-membres sollicitant des activités de formation. De l’avis de M. Diop, actuellement, les activités de l’école sont au ralentie avec la situation qui prévaut en Côte d’Ivoire mais également les difficultés des entreprises postales des pays membres. Ce qui, d’après lui, « provoque une diminution des effectifs de l’Emsp d’année en année ».Le directeur de l’Emsp de préciser que : « aujourd’hui, si l’école survit, c’est grâce à l’apport du Sénégal et de la Côte d’Ivoire qui assurent la grande partie des charges ».
La mauvaise passe traversée par les services postaux est dans une moindre mesure à cause de l’expansion des Nouvelles technologies de l’information et de la communication (Ntic). Une situation qui exige une nouvelle démarche d’où les réformes appliquées par l’Emsp. Selon le directeur des études, « les Ntic doivent avoir un apport positif sur les activités des postes en amenant à l’Emsp de rénover tout son système de formation ». Selon lui, la poste doit être complémentaire avec les Ntic à l’exemple du mandat-poste qui, avec les techniques actuels, permet aux bureaux de gagner en efficacité et au client d’envoyer ou de percevoir son dû en un temps record. Même cas de figure avec le publi-postage ou le courrier Ems (Express mail service) qui, avec l’aide des Ntic, « la poste est en mesure de vous dire où se trouve votre colis et à quelles heures ». Ce qui amène M. Diop à déduire que « le marché à évoluer donc il faut aller avec les Ntic ». Pour résumer, le directeur des études de l’Emsp, conclue que les Ntic ont permis à la poste d’améliorer sa qualité de service. Dans l’optique de réadapter sa formation, M. Diop pense que la poste doit s’appuyer sur les Ntic pour rentabiliser sa gamme de produits.
Bacary Dabo
(Source : Sud Quotidien, 24 Septembre 2005)