OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2015 > Juin 2015 > Externalisation des télécommunications : Le projet menace les intérêts de l’État

Externalisation des télécommunications : Le projet menace les intérêts de l’État

lundi 22 juin 2015

Mouvements sociaux

Les syndicats des travailleurs des télécommunications (Sonatel-Tigo), regroupés en Collectif, ont tenu avant-hier samedi une conférence de presse à la bourse pour passer à la loupe de leur secteur menacé par le projet d’externalisation aux conséquences dangereuses. Les intérêts de l’’Etat aussi ne sont pas épargnés par les menaces, puisque l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp) risque de perdre la supervision et le contrôle sur les repreneurs comme Ericsson.

Autant les responsables de Tigo et de la Sonatel sont décidés d’aller jusqu’au bout de leur projet d’externalisation de certains services de leurs entreprises, autant les travailleurs sont déterminés à faire capoter ce projet. C’est dans ce cadre que les syndicats des travailleurs des télécommunications (Sonatel-Tigo) se sont constitués en collectif pour défendre leurs intérêts. En conférence de presse avant-hier, le collectif a indiqué que le projet d’externalisation viole le cahier de charges fixé aux opérateurs de téléphonie dont les principales missions de la concession de la licence d’exploitation consistent à « construire, installer, entretenir, faire fonctionner, exploiter des réseaux de télécommunications ouverts au public et fournir des services de télécommunications ». Pape Tamsir Thiam, secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de Sentel (Snts) justifie la démarche des responsables de Tiigo par « par la recherche effrénée de profit au détriment de la responsabilité sociale et de la souveraineté nationale ». En effet, pour Pape Tamsir Thiam et ses camarades, les conséquences du projet d’externalisation sont dangereuses puisqu’il va entraîner « la précarité de l’emploi, la perte d’expertise, la perte de débouchés pour les nouveaux diplômés, l’insécurité des données personnelles des clients, mais surtout la perte de souveraineté ». Son collègue Babacar Sarr, secrétaire général du syndicat des travailleurs de la Sonatel (Syts), assimile pour sa part le projet d’externalisation et de délocalisation des opérateurs de télécoms à « un néocolonialisme des multinationales encadré par les pays développés ».

Avec l’externalisation des activités techniques des télécommunications, l’Etat également risque de voir ses intérêts menacés. Puisqu’on ignore si l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp) sera en mesure de contrôler les nouveaux fournisseurs pour veiller sur les redevances destinées à l’Etat ? « Les repreneurs tels qu’Ericsson n’étant pas régulés échapperaient donc au principe de contrôle », peste M. Thiam avant de s’interroger :« qu’adviendra-t-il en cette seconde phase de ces projets avec la délocalisation des équipements cœur du réseau chez le fournisseur établi en Suède ou en France là ou aucune sonde de l’Artp ne pourra d’autorité être installée par l’Etat du Sénégal ? Ne serait-il pas un nouveau vide juridique exploité par ces fournisseurs pour échapper encore au contrôle de l’Etat ? ».

Par ailleurs, si les travailleurs de la Sonatel sont persuadés de conserver leurs emplois avec le projet d’externalisation, ce n’est pas le cas pour leurs collègues de Tigo où la menace de licenciement pour motifs économiques pèse sur la tête des travailleurs qui n’auront pas rejoint le fournisseur Ericsson. Ainsi, interpellé sur le choix à faire entre le licenciement et rejoindre Ericsson, Pape Tamsir Thiam rétorque : « c’est comme si on demandait à un condamné à mort de choisir entre la guillotine et la pendaison ». Pour lui, le transfert ne constitue ni plus ni moins qu’un licenciement différé. A l’en croire, partout où elle s’est implantée, au bout de six mois Ericsson s’est séparée de la moitié de son personnel. Mais pour son camarade Cheikh Ndiaye, le licenciement est impossible, car il est illégal. « Avant de parler de licenciement, faudrait-il que ce licenciement soit justifié ? Est-ce qu’ils ont su justifier ce licenciement pour nous offrir un autre choix ? C’est du bluff. Le licenciement est impossible, si c’était le cas, ils l’auraient exercé depuis le 1er mai », clame Cheikh Ndiaye.

(Source : L’As, 22 juin 2015)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2142/2453 Régulation des télécoms
  • 179/2453 Télécentres/Cybercentres
  • 1733/2453 Economie numérique
  • 845/2453 Politique nationale
  • 2453/2453 Fintech
  • 280/2453 Noms de domaine
  • 861/2453 Produits et services
  • 891/2453 Faits divers/Contentieux
  • 392/2453 Nouveau site web
  • 2301/2453 Infrastructures
  • 867/2453 TIC pour l’éducation
  • 92/2453 Recherche
  • 121/2453 Projet
  • 1514/2453 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 908/2453 Sonatel/Orange
  • 800/2453 Licences de télécommunications
  • 133/2453 Sudatel/Expresso
  • 477/2453 Régulation des médias
  • 618/2453 Applications
  • 510/2453 Mouvements sociaux
  • 826/2453 Données personnelles
  • 77/2453 Big Data/Données ouvertes
  • 304/2453 Mouvement consumériste
  • 183/2453 Médias
  • 324/2453 Appels internationaux entrants
  • 856/2453 Formation
  • 51/2453 Logiciel libre
  • 927/2453 Politiques africaines
  • 571/2453 Fiscalité
  • 83/2453 Art et culture
  • 285/2453 Genre
  • 914/2453 Point de vue
  • 493/2453 Commerce électronique
  • 756/2453 Manifestation
  • 160/2453 Presse en ligne
  • 62/2453 Piratage
  • 104/2453 Téléservices
  • 520/2453 Biométrie/Identité numérique
  • 152/2453 Environnement/Santé
  • 161/2453 Législation/Réglementation
  • 168/2453 Gouvernance
  • 896/2453 Portrait/Entretien
  • 73/2453 Radio
  • 372/2453 TIC pour la santé
  • 137/2453 Propriété intellectuelle
  • 30/2453 Langues/Localisation
  • 538/2453 Médias/Réseaux sociaux
  • 1010/2453 Téléphonie
  • 95/2453 Désengagement de l’Etat
  • 493/2453 Internet
  • 61/2453 Collectivités locales
  • 196/2453 Dédouanement électronique
  • 522/2453 Usages et comportements
  • 524/2453 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 283/2453 Audiovisuel
  • 1525/2453 Transformation digitale
  • 194/2453 Affaire Global Voice
  • 77/2453 Géomatique/Géolocalisation
  • 159/2453 Service universel
  • 339/2453 Sentel/Tigo
  • 88/2453 Vie politique
  • 753/2453 Distinction/Nomination
  • 18/2453 Handicapés
  • 347/2453 Enseignement à distance
  • 353/2453 Contenus numériques
  • 294/2453 Gestion de l’ARTP
  • 90/2453 Radios communautaires
  • 889/2453 Qualité de service
  • 212/2453 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2453 SMSI
  • 255/2453 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1326/2453 Innovation/Entreprenariat
  • 656/2453 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2453 Internet des objets
  • 88/2453 Free Sénégal
  • 246/2453 Intelligence artificielle
  • 97/2453 Editorial
  • 11/2453 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous