Exploitation de télécentres : Les exploitants vont être soumis à un cahier de charges
jeudi 30 septembre 2004
Un nouveau cadre réglementaire destiné aux télécentres privés est en gestation. L’Agence de Régulation des Télécommunications (Art) a organisé, hier, une journée de réflexion sur le projet de cahier de charges qui va en résulter.
Avec l’organisation, hier au restaurant Terrou-Bi, de la journée de réflexion sur le projet de cahier des charges fixant les conditions d’exploitation des télécentres privés, un tournant décisif devrait être franchi dans leur organisation. Le ministre des Postes et des Télécommunications, Joseph Ndong, fonde un grand espoir sur cette rencontre, car « elle permet d’examiner les droits et obligations des différentes parties concernées ». Le ministre est, par ailleurs, revenu longuement sur l’utilité et l’importance d’un tel secteur qui participe pour 38 % à la constitution du chiffre d’affaires de la téléphonie fixe pour une valeur de 50 milliards de Fcfa et 7,5 milliards de francs versés à l’Etat au titre de la Tva. En plus, il a créé 30.000 emplois, 17.000 lignes et 13.000 télécentres. Selon M. Ndong, dans le contexte de la libéralisation totale du secteur des télécoms qui contribue à hauteur de 6% au Pib, le cahier de charges devrait préciser non seulement les conditions d’exercice de l’activité, mais également des relations entre, d’une part, les télécentres et les exploitants des réseaux et, d’autre part, les télécentres et les usagers. Le souhait exprimé par le ministre est que ces télécentres soient des outils de diffusion de tous les services multimédias, ce qui permettra ainsi de réduire la facture numérique entre les zones urbaines et rurales.
L’Agence de Régulation des Télécommunications (Art), qui est l’initiatrice de cette journée, est déjà en avance pour avoir publié une étude sur l’état des lieux du secteur. Selon le directeur général Malick Guèye, au terme d’un large débat avec les différents acteurs, il est apparu nécessaire d’élaborer une « loi des parties » entre les opérateurs. Du côté de l’Union nationale des exploitants des télécentres et téléservices du Sénégal (Unetts), Babacar Cissé, son président, estime qu’il y a des questions brûlantes sur lesquelles l’Etat doit aujourd’hui apporter des réponses.
Ainsi, comme il l’explique, le secteur des télécommunications mérite d’être renforcé et étendu sur l’ensemble du pays.
IBRAHIMA NDIAYE
(Source : Le Soleil, 30 septembre 2004)