Etude sur les NTIC au Sénégal : 275 entreprises révèlent la face cachée du Net
lundi 19 mars 2001
Les résultats de l’« étude de la grappe économie des Nouvelles technologies de l’information et de la communication (Ntic) » commanditée par le Groupe
de réflexion sur la compétitivité et la croissance (Grcc) révèlent de bonnes perspectives du marché national des Ntic, si les ajustements nécessaires
sont faits. Le niveau d’équipement des 275 entreprises sur lesquelles a porté l’étude est assez satisfaisant, s’agissant particulièrement des structures
privées. L’administration, qui sert de locomotive dans les pays où on a noté un réel développement des Ntic, est encore à la traîne. En plus de ce défis, il
faudra aussi relever certaines contraintes dans la couche infrastructures économiques, base de la grappe, pour faire du Sénégal un pays émergeant en
Ntic.
L’étude de la « Grappe économie des Nouvelles technologies de l’information et de la communication (Ntic) » menée auprès de 275 entreprises
sénégalaises conclut, entre autres, à une « adoption massive d’Internet au cours des deux dernières années ». Cette recherche sur le marché national des
Ntic, « la première du genre jamais réalisée au Sénégal et dans la sous-région », selon les spécialistes de la question, est commanditée par le Groupe de
recherche sur la croissance et la compétitivité (Grcc). Elle a été réalisée par le cabinet « Consultants Associés », entre septembre 2000 et mars 2001. Le
rapport provisoire a été présenté au public par le chef de mission, Abdoulaye Ndiaye, lors d’un atelier de deux jours, tenu les 16 et 17 mars derniers à
Dakar. Un plan d’action national devra être conçu à l’issue de cet atelier. Mais déjà, il est établi au niveau de la « demande liée aux technologies Internet »
que les entreprises qui ont répondu au questionnaire disposent toutes d’une connexion à internet. Cependant, c’est au cours des deux dernières années,
c’est-à-dire en 1998, qu’il y a eu un réel engouement : 62% des entreprises interrogées se sont connectées à Internet durant cette période dont la moitié
(31%), il y a au moins un an. 21% d’entre elles se sont connectées il y a trois ans et 17%, il y a 4 ans et plus, c’est-à-dire dès les premiers moments
d’introduction de la nouvelle technologie au Sénégal.
C’est le fournisseur d’accès « Sentoo » de Télécomplus, une filiale à 100% de la Société nationale de télécommunications (Sonatel), elle-même filiale de
France-Télécom, qui a connecté plus de la moitié de
ces entreprises, soit 59%. Il est suivi par « Arc informatique » (10%), « Le Metissacana » (7%), la Fondation « Trade point Sénégal » (Tps, 5%) et "Sillicon
Valley« (4%). 12% des entreprises ont une Ligne spécialisée dite »LS".
En étudiant la fréquence de connexion à Internet, les chercheurs du cabinet « Consultants associés » ont conclu qu’"Internet est devenu un outil de travail
quotidien". En effet, 54% des personnes interrogées disent se connecter plusieurs fois par jour. 24% se connectent au moins une fois par jour et 12%,
ceux qui sont titulaires de « LS », le font en permanence.
Le courrier électronique communément appelé« e-mail » est le premier motif de connexion à Internet. Ils sont 40% à le citer. La recherche d’information est
deuxième. Elle est citée par 34% de l’échantillon. Suivent ensuite les transactions commerciales (16%) et financières (3%).
La recherche de produits ou services est le premier type d’informations recherchées (25%). Il y a ensuite la recherche d’équipements (19%), de
fournisseurs (18%), de partenaires (14%) et de clients (12%). On peut dire à la suite de l’étude qu’Internet est d’un apport important pour les entreprises
sénégalaise puisque 85% d’entre elles déclarent être satisfaites après les recherches.