Ethiopie : la loi sur la libéralisation du secteur des télécoms devrait être approuvée ce 10 juin
lundi 10 juin 2019
Le marché télécoms éthiopien, l’un des derniers d’Afrique à fonctionner encore sous monopole de l’Etat à travers l’opérateur historique Ethio Telecom, devrait bientôt s’ouvrir à la concurrence. C’est ce qu’a fait comprendre Qusquam Mamo, directrice de la communication du Parlement, à Reuters le 7 juin 2019.
Selon lui, ce lundi 10 juin 2019, le Parlement échangera sur les commentaires présentés par la commission permanente des Ressources humaines et de la Technologie, ainsi que celle du Commerce et de l’Industrie, sur le projet de loi relatif à la libéralisation des télécommunications. Après, les députés approuveront immédiatement la loi qui n’aura plus qu’à être promulguée par le chef de l’Etat pour entrer officiellement en vigueur.
Cette loi sur la libéralisation du marché télécoms national vient renforcer le dispositif réglementaire mis en place depuis février dernier par le gouvernement pour l’expression de la concurrence sur le marché télécoms national.
Réuni en session extraordinaire le 4 février 2019, le conseil des ministres de la République fédérale d’Ethiopie avait créé une autorité fédérale de réglementation des télécommunications placée sous la tutelle du premier ministre. Cette autorité que le gouvernement veut « indépendante, transparente et responsable », sera chargée, entre autres, de « restructurer le marché des télécommunications et d’instaurer la concurrence, de mettre en œuvre les politiques relatives aux services de communication ; de réglementer les tarifs relatifs aux services de communication, conformément aux dispositions réglementaires ; superviser les opérateurs du service de communication et modifier, renouveler, suspendre ou révoquer les licences ».
La profonde mutation que connaît actuellement le secteur éthiopien des télécoms est le fruit des réformes économiques annoncées par le premier ministre Abiy Ahmed, après son entrée en fonction le 2 avril 2018. Elles visent à rendre le pays plus attractif pour les investisseurs.
(Source : Agence Ecofin, 10 juin 2019)