Etat-civil : une stratégie nationale des systèmes d’enregistrement en gestation
vendredi 15 novembre 2019
Le Sénégal va bientôt se doter d’une stratégie nationale des systèmes d’enregistrement des faits et statistiques de l’état-civil, a appris l’APS.
L’annonce a été faite, ce vendredi, par le ministre des Collectivités territoriales et de l’Aménagement du territoire du territoire, Oumar Guèye.
‘’Une seule et unique stratégie nationale des systèmes d’enregistrement des faits et statistiques de l’état-civil au Sénégal verra le jour et toutes les interventions dans ce sens se feront sur la base de cette stratégie’’, a-t-il déclaré, lors de la réunion préparatoire de l’élaboration de ladite stratégie.
Lors du conseil des ministres du 09 octobre 2019, le président de la république, Macky Sall, a demandé au gouvernement d’accélérer la digitalisation intégrale de l’état civil. ‘’Cela traduit toute l’importance que la très haute autorité accorde au système d’enregistrement des faits d’état civil’’, a-t-il fait savoir.
L’enregistrement à l’état-civil est défini par l’ONU comme ‘’la consignation continue, permanente, obligatoire et universelle d’évènements et de leurs caractéristiques, y compris des d’état civil tels que les naissances vivantes, décès, morts fœtales, mariages et divorces, se rapportant à la population, prévue par des décrets ou règlements, conformément aux lois d’un pays donné’’, a rappelé le ministre.
L’élaboration et le renforcement des systèmes d’enregistrement des faits et de statistiques d’état-civil sont de ce fait ‘’fondamentaux pour permettre d’améliorer la qualité des statistiques de l’état civil d’un pays et d’utiliser ces informations en vue d’orienter les politiques et programmes’’, selon Oumar Guèye.
Selon lui, ce nouveau système administratif gouvernemental qui à terme, va permettre de disposer d’un ‘’enregistrement permanent de chaque fait’’, vise également à ‘’garantir aux individus la reconnaissance de leur identité, légale, le droit d’accès aux services publics, la protection sociale, et le respect des droits de l’homme’’, entre autres.
Les questions relatives à l’état-civil, également en lien avec les données à caractère personnel qui sont du ressort de la Commission des données personnel (CDP), a dit le ministre, soulignant que le gouvernement ne peut aussi sur ce registre, ‘’permettre des interventions tout azimut, non coordonnées’’.
Ainsi, il a invité tous les acteurs potentiels à ’’contribuer efficacement (afin) d’avoir un large consensus sur les mesures prioritaires et les orientations stratégiques, visant à standardiser le système en général, dans le respect des exigences de l’état-civil’’.
(Source : APS, 15 novembre 2019)