C’est le ministre de l’Economie et des finances qui va être content. En juin 2011 déjà, la facture téléphonique de l’administration publique Sénégalaise avait connu une importante baisse de 18 milliards à 8 milliards de Francs CFA.
L’ADIE (Agence de l’informatique de l’Etat) s’était attaquée à la facture téléphonique salée de l’administration en mettant en place un nouveau système de communication pour les services publics dans le cadre d’un intranet administratif. Aussi, les agents de l’administration se trouvant dans des sites couverts par le réseau pouvaient communiquer gratuitement, sans passer par un opérateur classique.
12000 terminaux téléphoniques (de marque chinoise) étaient alors en cours de déploiement au niveau des services de l’Etat. Les communications vers ou provenant des opérateurs classiques ne sont cependant pas prises en compte par le système, car celui-ci n’autorise que les communications entre des appareils qui y connectés.
Ce seraient ainsi quelque 30 km de fibre optique qui relient les ministères et les administrations centrales de Dakar tandis que 500 autres km de fibre optique relient Dakar à sept capitales régionales. C’est grâce à cette infrastructure numérique que la téléphonie de l’Etat a été mise en place sur fond de technologie VoIP.
La suspension des lignes portables décidée par l’actuel Gouvernement est ainsi venue appuyer sur le fil et fait baisser davantage la facture téléphonique de l’administration, soulageant conséquemment les caisses du Trésor.
(Source : Sud Quotidien, 4 janvier 2013)