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Erreur ou facturation abusive sur le mobile ?

mardi 7 juillet 2009

Seule société sénégalaise cotée en bourse, le premier opérateur téléphonique du pays respire une santé de fer. Dans la morosité ambiante, il affiche des résultats à faire pâlir de jalousie : 168,709 milliards de francs CFA de bénéfice net en 2008. L’on est en droit de s’enorgueillir d’avoir dans le patrimoine national, une entreprise qui surfe allègrement sur les vagues de la crise et marche à plein rendement parce que, avant tout, elle résulte d’options stratégiques judicieuses de l’ingéniosité et du professionnalisme avérés de fils et filles de ce pays. L’on peut également, et à juste raison, adhérer à leur combat lucide pour que ce magnifique pan de l’économie nationale ne tombe pas totalement entre des mains étrangères, dans la crainte qu’elles n’extravertissent ses intérêts, nos intérêts.

Bien évidemment, il n’y aurait rien à redire sur cette bonne affaire si la qualité du service suivait. Ce n’est malheureusement pas encore le cas, au regard de tous les désagréments auxquels les usagers du mobile qui avoisinent 1,5 million, sont quotidiennement confrontés. Le réseau est souvent évanescent. De larges poches du territoire national ne sont toujours pas couvertes. Il faut parfois si prendre à plusieurs reprises pour pouvoir joindre un autre abonné. Les messages envoyés mettent très souvent des heures et des heures, voire un jour, avant de parvenir à destination, trop tard dans la plupart des cas. Et il est fréquent de s’entendre dire que tel numéro n’existe pas alors qu’il est bien réel, ou que votre correspondant ne peut pas être joint pour le moment même si vous pouvez constater que pas loin de vous il a son téléphone bien en main, prêt à l’emploi.

Le pire c’est quand on vous bascule automatiquement sur la boîte vocale de votre correspondant supposé indisponible, injoignable ou ... aux abonnés absents. Savez-vous que, même si vous raccrochez sans attendre le bip après lequel vous pouvez laisser un message, vous êtes facturé ? La rapidité de votre réaction n’y fait rien. Même si vous suspendez la communication, une à 20 secondes après l’amorce du message vous signalant que vous êtes dirigé sur une boîte vocale, vous paierez, dans tous les cas de figure, 21 francs CFA et encore plus avec la TVA. Bien plus cher qu’un SMS à 17 francs CFA qui aura au moins la chance de parvenir à son destinataire, avec le temps. Le coup est si fréquent, qu’un abonné a constaté en s’en arrachant les cheveux, que sur sa dernière facture mensuelle, 36,2% des appels qu’il doit payer sont des appels manqués déclenchant automatiquement le processus de transfert vers des boîtes vocales dans lesquelles il n’a déposé nul message, parce que ce n’est pas sa manière de faire.

Les explications données via le 1441 ne sont guère convaincantes : soit votre correspondant n’est pas en zone de couverture, soit son portable est fermé. Quoi qu’il puisse en être, il est inacceptable de facturer à quelqu’un, un service qu’on ne lui a pas rendu et dont il ne veut point. Le premier opérateur téléphonique du pays réalise suffisamment de bénéfice pour ne pas s’autoriser ce genre de pratique. Il importe de la corriger impérativement, qu’il s’agisse d’une erreur ou d’un abus de facturation. Une grande entreprise ne grappille pas sur le dos de ses clients qui donnent déjà beaucoup pour satisfaire un besoin qui reste sine qua non : communiquer.

Le premier opérateur téléphonique sénégalais a dévolu 130 milliards de francs CFA de dividendes à ces actionnaires, soit 77% de ses bénéfices. Son conseil d’administration est certes libre de définir et de proposer la politique de distribution de dividendes qui arrange ses membres les plus influents. Mais il devrait davantage prendre en considération les besoins d’investissements requis pour parachever la couverture totale du pays, la correction des défaillances qui agacent les nombreux clients qui n’arrivent pas à digérer les bénéfices colossaux réalisés sur le mobile sans la satisfaction de toutes les contreparties idoines.

Amadou Fall

(Source : Le Soleil, 7 juillet 2009)

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